Les vertus de la satisfaction professionnelle

Le travail est gratifiant lorsque nous lui donnons un sens élevé

Par Jeff Garton
17 novembre 2021 17:42 Mis à jour: 3 mai 2023 14:57

Notre satisfaction personnelle et notre façon de réfléchir sur le travail alimentent notre motivation professionnelle qui peut être vertueuse ou déviée.

Les vertus sont les valeurs et les caractéristiques souhaitables qu’il est possible de démontrer au travail. Elles nous motivent à donner le meilleur de nous-mêmes et contribuent à donner une impression favorable à l’entreprise. Voici quelques exemples :

  • Le respect et l’estime de soi engendrés par le fait de gagner son propre salaire et de prendre soin de sa famille ;
  • L’épanouissement découlant de l’utilisation productive de son temps et de ses talents ;
  • La fiabilité en continuant à respecter les délais et ses engagements ;
  • Le contentement créé par la réalisation de ses objectifs authentiques de travail ;
  • La résilience face aux défis et aux déceptions ;
  • La joie et le plaisir de s’appliquer et de faire de son mieux ;
  • La fierté associée à l’obtention de résultats et à la démonstration de sa valeur ;
  • La responsabilité et l’intégrité gagnées en tenant ses promesses ;
  • L’ingéniosité pour tirer le meilleur parti de ce qu’on a.

Il n’est pas faux de dire que les entreprises contrôlent les emplois et leur finalité. Ainsi, lier les vertus à ce sur quoi les entreprises ont la main laisserait entendre qu’elles « détiennent » également nos vertus, mais ce n’est pas le cas.

Rappelons que les vertus sont la manifestation d’un bon caractère, quelque chose qui dépend de nous-même. En maîtrisant ces vertus, nous sommes les premiers à en bénéficier, quelle que soit la situation.

Par exemple, par nécessité, il peut arriver que nous soyons contraints d’accepter un emploi qui ne nous plaît pas ou de rester plus longtemps que prévu à un tel poste. Dans ces cas, il y a de fortes chances que nous ressentions une forme de frustration ou de désengagement. Mais c’est précisément dans ce type de situation que nous avons la possibilité d’exercer nos vertus, de nous « muscler », pour apprendre à faire de notre mieux dans des circonstances difficiles.

Voilà pourquoi c’est important. Les vertus peuvent susciter les émotions qui pousseront notre motivation à vouloir persévérer malgré des circonstances qui ne dépendent pas de nous. C’est l’essence de la « satisfaction professionnelle ».

La satisfaction professionnelle apparaît lorsqu’on juge que notre travail correspond à nos objectifs les plus importants. Cela renchérit la motivation de s’investir dans un emploi et la résilience nécessaire pour y rester malgré les contraintes.

La satisfaction professionnelle peut faciliter la motivation, la productivité, faire que les employés travaillent plus longtemps. Malgré tous ces avantages, la satisfaction professionnelle ne figure pas sur le radar des entreprises. Elle ne fait pas même partie de leur vocabulaire.

Les entreprises ne mettent plus l’accent sur la vertu. Dans le passé, les entreprises inspiraient la motivation et la loyauté en mettant en valeur les bienfaits d’un emploi utile et d’une journée de travail honnête.

Aujourd’hui, les entreprises insistent sur les conditions de travail et la prise en charge des employés. C’est par un soutien continu qu’elles cherchent à stimuler l’engagement des employés, en leur facilitant la vie.

Tout cela est positif, sauf sur un point : les employés ne travaillent plus pour répondre à leur satisfaction professionnelle, mais uniquement pour répondre à la satisfaction de l’employeur. En d’autres termes, leur efficacité peut disparaître du jour au lendemain.

Prenons l’exemple d’un bénévole non rémunéré. Il ne travaille pas pour satisfaire un chef. Il travaille pour atteindre de nobles objectifs. Ce faisant, il nourrit la joie, le plaisir, le respect de soi, le contentement et la fierté qui le motivent à persévérer malgré l’absence de salaire ou d’avantages.

On peut dire la même chose des employés rémunérés qui choisissent un travail pour lequel ils s’engagent authentiquement. Pour rester cohérents avec eux-mêmes, ils n’hésiteront pas à changer d’emploi ou de carrière.

Il n’y a rien de mal à ce que les entreprises mettent l’accent des conditions de travail satisfaisantes et sur le soin apporté aux employés. Mais il y a quelque chose d’anormal à ce qu’elles n’accordent aucune importance à la satisfaction professionnelle, alors qu’il s’agit de la condition sine qua non d’un ouvrage vraiment réussi.

Il est essentiel que les entreprises proposent un certain confort à ses employés mais cela peut aussi les rendre pointilleux, motiver les plaintes et les démissions au moindre impair.

En d’autres termes, focaliser les employés sur ce type de bénéfices n’est pas vraiment avantageux, ni pour l’entreprise ni pour les employés, d’autant qu’ils attiseront facilement les insatisfactions. En revanche, aider les employés à avoir une certaine estime de soi, de la technique et du goût pour ce qu’il font, est indispensable.

Jeff Garton est un auteur basé à Milwaukee, un coach de carrière certifié et un ancien cadre et formateur en RH. Il est titulaire d’un master en communication organisationnelle et en administration du personnel de la Fonction publique. Il est le créateur de Concept and instruction of career contentment. Twitter:@ccgarton

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