[Vidéo] Atteint de Parkinson, il parcourt 1000 km dans les Alpes, utilisant le mouvement comme remède

Par Nathalie Dieul
22 février 2021 18:05 Mis à jour: 22 février 2021 18:05

Cela fait 15 ans que le Suisse Yves Auberson a reçu un diagnostic de Parkinson. L’été dernier, il a fait un pied de nez à la maladie en parcourant plus de 1 000 km à pied dans les Alpes en moins de trois mois pour fêter ses 50 ans.

« La maladie, elle s’en va quand je marche. Mon corps oublie qu’il est malade », assure Yves Auberson dans un reportage de Stade 2. Même si les symptômes du Parkinson sont moins présents lorsqu’il marche dans les montagnes, il a quand même rencontré beaucoup de difficultés, comme le fait de tomber plusieurs fois par jour, mais à chaque fois il s’est relevé.

« Je serai perdant quand je ne me relèverai plus. Mais tant que je me relève, je suis gagnant », déclare celui qui a été golfeur professionnel et qui a même été champion de Suisse junior en 1988, selon le journal L’Équipe.

Pandémie oblige, le parcours qu’il avait prévu au départ a dû être revu à deux reprises. Au lieu d’un tour de l’Europe à vélo par les côtes (20 000 km) ou d’un périple à pied allant du lac Léman jusqu’à Nice avec un ami, Yves Auberson a finalement choisi de rester dans son pays, la Suisse, qui offre un magnifique terrain de jeu, et de partir en solitaire.

« Finalement, je suis plus heureux de faire ça en Suisse. Notre pays est magnifique. Nous avons tant de belles montagnes à explorer ! » avait-il annoncé au journal helvétique Le Matin avant son départ.

1 122 kilomètres parcourus, 40 cols traversés, 60 000 mètres de dénivelés : le défi que s’est donné l’aventurier n’est pas rien, mais en mettant un pas après l’autre, il est arrivé à destination au bout de 85 jours, à raison d’une vingtaine de kilomètres par jour en moyenne, le tout avec un sac à dos de 15 kilogrammes sur le dos.

Malgré ce qu’on peut imaginer, ce n’est pas le côté physique qui a été le plus dur dans cette aventure. « Ce qui a été le plus difficile à supporter, c’était la solitude. 90 % du temps, tu es seul sur la route. Tu croises des gens de temps en temps, tu discutes un peu, mais tu reprends ton chemin, seul », explique celui qui avait pourtant un grand besoin de cette solitude pour faire le point et se remettre en question.

Le quinquagénaire a toutefois été rejoint par moments par son fils, à qui il voulait donner une leçon de vie : « Je veux lui montrer que quand on commence un truc, il faut le finir. Il y a un début et une fin et on fait tout ce qu’on peut pour arriver à la fin. »

L’exemple montré par ce Suisse persévérant est inspirant pour bien des gens. « La maladie ne doit pas condamner à l’inactivité », assure Yves Auberson. « Elle n’empêche pas de réaliser ses rêves, si on y met du sien ! »

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