Une vidéo intrigante sur les ruines d’Auschwitz révèle l’étendue de l’horreur de l’Holocauste

Par Robert Jay Watson
19 août 2019 16:21 Mis à jour: 19 août 2019 16:21

À l’approche du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, le camp de concentration le plus meurtrier et le plus tristement célèbre des nazis, il est important non seulement de se souvenir de ce moment tragique de l’histoire mondiale, mais aussi de transmettre à une nouvelle génération les événements de l’Holocauste.

Des enseignants, avec de nombreux médias différents, ont fait le voyage à Auschwitz pour améliorer leur connaissance et s’assurer que la mort de plus de 6 millions de Juifs et de centaines de milliers d’autres, y compris des Roms, des Témoins de Jéhovah, des homosexuels, des prisonniers de guerre soviétiques et des personnes handicapées, reste gravée dans les mémoires.

En 2016, la BBC a reçu l’autorisation du Musée-mémorial d’Auschwitz-Birkenau de faire voler un drone au-dessus du camp, donnant aux gens une vue d’ensemble de l’endroit où plus de 1,1 million d’hommes, femmes et enfants ont péri entre 1942 et 1945.

Ces images révèlent l’horreur du camp d’une manière jamais vue auparavant, même pour ceux qui l’ont visité à pied, ce qui est particulièrement important pour les jeunes (la génération des Milléniums, entre autres) qui ont tendance à avoir acquis une idée du monde à travers des vidéos :

La vidéo commence par un plan saisissant qui retrace les voies ferrées qui ont conduit les victimes de toute l’Europe, certaines provenant d’aussi loin que l’île de Rhodes, située à seulement 22 km de la Turquie, jusqu’à leur mort. Le sort terrible qui les attendait est mis en évidence par le fait que toutes les voies finissent dans l’impasse de ce campement.

Emmenant le spectateur à l’intérieur du camp, le drone survole ensuite les clôtures et les tours de guet qui ont été conçues pour empêcher les prisonniers de s’échapper ou d’avoir un contact avec la population civile polonaise. Maintenant, tout comme les détenus, le spectateur est à l’intérieur de cette gigantesque usine de la mort.

Photo prise en janvier 1945 montrant la grille d’entrée et les rails du camp de concentration d’Auschwitz (AFP/Getty Images)

Au fur et à mesure que le drone pénètre à l’intérieur, on peut voir les restes de la caserne où se trouvaient les détenus de Birkenau, le plus grand des différents camps et sous-camps qui composaient Auschwitz. Malgré le grand nombre de bâtiments, il est presque impossible d’imaginer comment tant de personnes ont pu y entrer, cela donne une idée de la façon dont les gens ont été obligés de vivre comme des animaux en cage avant leur massacre.

Le drone se dirige ensuite vers l’entrée d’Auschwitz 1, l’un des lieux les plus emblématiques du camp, connu pour son enseigne à entrée, cruellement ironique :  « Arbeit macht frei » (« Le travail vous libère »), que les prisonniers ont dû exécuter sur les ordres du commandant Rudolf Höss. Il est à noter que le « B » du panneau est à l’envers, ce qui, selon les historiens, aurait pu être un acte de résistance de la part des artisans détenus.

Les portes du camp de concentration nazi d’Auschwitz 1, Pologne, vers 1965. (Keystone/GettyImages)

Après avoir montré les logements intacts d’Auschwitz 1, le drone zoome à travers la cour entre les blocs 10 et 11, où se trouvait le « Mur noir », également connu sous le nom de « Mur de la mort ». C’est ici que les gardiens des camps nazis ont procédé à des milliers d’exécutions, souvent sans raison particulière.

Enfin, le drone survole les crématoires indubitables du camp, avec leurs horribles cheminées qui fumaient jour et nuit sans arrêt pendant plus de deux ans au plus fort de l’Holocauste. Tous ceux qui arrivaient pour la première fois dans les camps, qu’il s’agisse de fonctionnaires nazis ou de nouveaux prisonniers, ne pouvaient s’empêcher de remarquer la terrible odeur de corps brûlés qui imprégnait le camp.

Clôture en fil barbelé au camp de concentration d’Auschwitz, qui contenait une double couche de fil barbelé. (Photo de Trois Lions/Getty Images)

Avec ces images qui donnent à réfléchir, la BBC a donné aux gens une autre façon de voir les camps et de comprendre à quel point le massacre de masse a été soigneusement conçu et planifié. Cette « machine à tuer », malheureusement efficace, n’a été arrêtée que grâce aux efforts combinés des armées alliées. Ce qui s’est passé dans cet endroit est quelque chose dont tout le monde devrait avoir conscience afin que l’appel des survivants, « plus jamais ça », reste vrai.

(En partant de la gauche) Miriam Ziegler, 79 ans, Paula Lebovics, 81 ans, Gabor Hirsch, 85 ans, et Eva Kor, 80 ans, quatre survivants d’Auschwitz posant avec une photo originale d’eux, enfants, prise à Auschwitz lors de sa libération. Photo prise le 26 janvier 2015 à Cracovie, Pologne. (Ian Gavan/Getty Images)
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