États-Unis : la vraie raison du refus des démocrates de discuter de la sécurité des frontières

Par Brian Cates
16 janvier 2019 18:46 Mis à jour: 30 novembre 2020 17:27

Alors que la fermeture partielle du gouvernement américain est entrée dans sa quatrième semaine, les leaders démocrates au Congrès restent fermes dans leur décision de ne pas négocier avec Donald Trump le financement de la barrière à la frontière américano-mexicaine.

La semaine dernière, lorsque Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a clairement fait savoir à Trump qu’elle ne changerait pas d’avis sur son refus de discuter du financement de cette barrière, le président américain a quitté la réunion. Le 15 janvier, aucun démocrate ne s’est présenté à la Maison-Blanche à l’invitation de Trump à poursuivre les négociations.

L’impasse continue et aucun des deux camps ne veut changer sa position. Donald Trump veut 5,7 milliards de dollars pour financer la barrière, mais les démocrates ne veulent même pas en parler.

Cependant, l’idée que Trump « fabrique » une crise frontalière qui n’existe pas vraiment est devenue le principal sujet de discussion dans les médias grand public.

Les chiffres de la criminalité prouvent à eux seuls qu’il ne s’agit pas d’une crise fabriquée

À maintes reprises, les démocrates se sont mis devant les caméras pour insister sur le fait qu’il n’y a pas de véritable crise humanitaire à la frontière américano-mexicaine et que Trump fait du cinéma en prétendant qu’il y a un énorme problème là où il n’y en a pas vraiment.

Ce nouvel argument démocrate est faux à 100 %. Donald Trump ne fabrique pas une crise humanitaire, il la sous-estime plutôt. Rien que dans l’État du Texas, le coût humain de l’immigration illégale est astronomique. On n’a qu’à prendre le nombre de crimes commis au Texas par des gens qui ne devraient même pas y être.

L’an dernier, le ministère de la Sécurité publique du Texas a publié les chiffres prouvant que sur une période de sept ans, de 2011 à 2018, le nombre de crimes commis au Texas par des clandestins est tout simplement stupéfiant :

« Entre le 1er juin 2011 et le 31 décembre 2018, 186 000 étrangers en situation irrégulière ont été accusés de plus de 292 000 infractions pénales, notamment de 539 homicides, de 32 443 agressions, de 5 695 cambriolages, de 36 840 infractions liées au trafic de drogue, de 395 kidnappings, de 15 859 vols, de 23 487 entraves à la police, de 1 650 cambriolages, de 3 428 agressions sexuelles, de 2 152 infractions sexuelles et de 2 949 infractions liées à des armes à feu. »

À noter que ce terrible bilan ne concerne que l’État du Texas. Imaginez à quel point les chiffres seraient hallucinants si d’autres États frontaliers tels que la Californie et l’Arizona y étaient ajoutés. Si nous avions un contrôle adéquat sur la frontière sud, combien de milliers de personnes n’auraient pas été tuées ou été victimes de crimes graves ?

Je ne mentionne même pas l’énorme gouffre financier que représente pour les seuls États frontaliers le fait de devoir capturer les criminels étrangers illégaux après qu’ils ont commis leurs crimes graves, de les traduire en justice, de les condamner et ensuite de les incarcérer.

Notre système frontalier est obsolète et a besoin d’être complètement réformé

Lorsque de nombreuses lois et politiques frontalières ont été conçues et mises en place, nous n’avions pas de cartels criminels très bien organisés dans les pays étrangers. Ces cartels utilisent des ressources énormes pour créer et maintenir de vastes réseaux de trafic et faire passer chez nous des centaines de milliers d’immigrants illégaux ainsi que des quantités astronomiques de drogue et des tonnes d’armes illégales.

L’aggravation de la menace a besoin d’être approchée d’une façon adéquate. Toutefois, ce n’est pas le cas à la frontière sud des États-Unis. Jusqu’à présent, il n’y a eu que des tentatives fragmentaires pour boucher la digue qui coule, tandis que les fissures ne cessent de s’élargir et que le coût humanitaire de la crise ne cesse de s’alourdir.

Malgré les efforts désespérés du Parti démocrate pour cacher les coûts ahurissants de la crise migratoire, on ne peut plus les ignorer et il n’est plus possible de repousser la solution de ce problème. Les démocrates le savent. Alors pourquoi se battent-ils si désespérément pour empêcher la mise en place de véritables réformes à la frontière ?

Je vais vous dire pourquoi. Parce qu’ils sont au milieu d’un programme de plusieurs décennies destiné à changer la composition démographique des États-Unis.

Une stratégie délibérée pour changer l’électorat

Les radicaux qui ont pris le pouvoir du Parti démocrate américain dans la deuxième moitié des années 1960 ont continué au cours des dernières décennies à le pousser de plus en plus à gauche. Toutefois, au fur et à mesure que leurs véritables plans devenaient évidents, ils se sont rendu compte qu’ils allaient commencer à perdre une partie importante de leur électorat.

Le programme que la gauche progressiste a prévu pour les États-Unis est marxiste et communiste à sa base, ce qui le rend fondamentalement inacceptable en Amérique. Alors que les radicaux de gauche passaient d’une étape à l’autre sur le chemin menant à leurs objectifs au sein du Parti démocrate, ils se sont rendu compte que de nombreux patriotes américains quitteraient ce parti.

Conscients du problème, les leaders du parti ont créé une stratégie visant à remplacer les citoyens américains qu’ils perdraient, à mesure que leur véritable programme devenait de plus en plus évident, par des non-citoyens qui seraient autorisés à voter.

C’est pourquoi les démocrates se battent avec une extrême férocité contre toute forme de réforme visant la fraude électorale. Ils ne sont pas encore au stade où ils sont prêts à se battre ouvertement pour que des clandestins votent à nos élections, mais on se rend compte que cela ne va pas tarder.

Un élément clé de leur stratégie consiste à convaincre les démocrates de la classe ouvrière qui pourraient être remplacés par des clandestins – qu’ils soient blancs, hispaniques ou noirs – que ce qu’ils voient ne se produit pas vraiment. Il s’agit du fait que leur Parti maintient la frontière ouverte pour permettre à un flot de millions d’immigrants illégaux d’entrer aux États-Unis et de leur faire concurrence pour des emplois.

C’est ce qui a conduit, en 2010, le chef actuel des démocrates au Sénat Chuck Schumer à se prononcer avec acharnement contre l’immigration clandestine. Pourtant, ce n’était que de la poudre aux yeux pour convaincre le noyau de la base du Parti démocrate que ses dirigeants se battaient pour leurs intérêts, alors qu’en réalité ce n’était pas le cas.

La grande majorité des 400 000 clandestins arrêtés à la frontière américano-mexicaine au cours de l’exercice 2018 ne parlent pas anglais, n’ont pas de diplôme d’études secondaires et ne pourront donc obtenir que des emplois qualifiés comme les plus subalternes. Un bon nombre d’entre eux se retrouveront à l’aide sociale pour pouvoir vivre aux États-Unis. Plus il y a d’étrangers illégaux autorisés à entrer aux États-Unis, plus les impôts doivent être élevés, surtout dans les États frontaliers, afin que les citoyens américains apportent l’argent nécessaire pour l’aide sociale aux clandestins.

Ce n’est tout simplement pas tenable. Nous ne pouvons pas continuer à permettre à près d’un demi-million de personnes appauvries, et pour la plupart inaptes au travail, d’entrer dans ce pays chaque année.

Donc, au lieu de créer la crise comme ce dont on l’accuse, Donald Trump reconnaît qu’il y a une crise et s’efforce de la résoudre. En faisant ainsi, il dénonce sans relâche l’ensemble du parti qui a lié son avenir politique au fait que cette crise ne sera jamais sérieusement traitée.

C’est dommage pour eux.

Brian Cates est un écrivain du sud du Texas et l’auteur de Nobody Asked my Opinion… But Here is it Anyway ! (personne ne m’a demandé mon avis… mais le voici quand même !).

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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