Lors du G20, Xi Jinping presse les chefs d’États d’autoriser les vaccins chinois et blâme les enquêtes sur les origines du COVID-19

Par Eva Fu
2 novembre 2021 20:07 Mis à jour: 2 novembre 2021 20:07

Le dirigeant chinois Xi Jinping a fait entendre qu’il souhaitait que les dirigeants mondiaux acceptent les vaccins fabriqués en Chine tout en blâmant les efforts occidentaux pour retracer l’origine du virus du COVID-19 lors d’un discours virtuel au sommet du Groupe des 20 (G20) à Rome.

S’exprimant le 30 octobre par liaison vidéo, Xi Jinping a mis en avant l’efficacité de la campagne de vaccination menée par la Chine, qui a permis de distribuer 1,6 milliard de doses de vaccins chinois à travers le monde, ajoutant que Pékin travaille avec 16 pays pour fabriquer conjointement des vaccins contre le COVID-19.

Il a appelé les pays à « traiter les différents vaccins de manière égale et à faire progresser la reconnaissance mutuelle des vaccins » sur la base de la liste d’utilisation d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui comprend deux vaccins développés en Chine.

L’élargissement des conditions d’utilisation des vaccins permettrait de généraliser l’utilisation des vaccins Sinopharm et Coronavac (Sinovac), apparemment moins efficaces que leurs homologues occidentaux.

Xi Jinping, qui a choisi de ne pas participer à la première réunion du G20 en présentiel depuis deux ans, n’a pas quitté la Chine depuis 21 mois, soit depuis la mi-janvier 2020, ce qui représente la plus longue période pour un chef d’État du G20.

Son discours intervenait un jour avant la 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26)  à Glasgow, en Écosse. Il avait déjà abordé cette question d’autorisation des vaccins chinois avec le chancelier britannique Boris Johnson lors d’un appel téléphonique le 29 octobre.

La réunion de Rome a également attiré des parlementaires du monde entier ainsi que des exilés politiques de Hong Kong, du Tibet et du Xinjiang, qui ont exhorté les membres du G20 à tenir la Chine pour responsable de ses violations des droits de l’homme.

Rahima Mahmut (à gauche), militante ouïghoure des droits de l’homme, et Nathan Law, militant, politicien et président du parti politique Demosisto à Hong Kong, se tiennent près d’une réplique du « Pilier de la honte », une statue commémorant le massacre de la place Tiananmen en 1989, lors d’une manifestation devant l’ambassade de Chine à Rome, contre le « démantèlement par le gouvernement chinois de la démocratie et de l’autonomie de Hong Kong », avant le sommet du G20 à Rome, le 27 octobre 2021. (Andreas Solaro/AFP via Getty Images)

« Le seul sujet dont ils semblent ne pas discuter au G20 est le seul qui soit vraiment important, à savoir (…) le terrible comportement de l’une des nations les plus importantes de toutes qu’est la Chine », a déclaré l’ancien chef du Parti conservateur britannique, Sir Iain Duncan Smith, un jour avant le sommet.

Alors que l’intérêt pour les origines de la pandémie ne cesse de croître, Pékin a rejeté le projet de l’OMS de procéder à une deuxième enquête sur les origines du virus, qui inclurait l’examen d’une fuite éventuelle d’un laboratoire chinois.

« La stigmatisation du virus et la politisation de la recherche des origines vont à l’encontre de l’esprit de solidarité contre la pandémie », a déclaré Xi Jinping le 30 octobre, un jour seulement après que les agences de renseignement américaines s’avouaient divisées concernant la source la plus probable du virus.

« Toutes les agences estiment que deux hypothèses sont plausibles : l’exposition naturelle à un animal infecté et un incident associé à un laboratoire », indique leur rapport.

La Chine, même après avoir vacciné plus des trois-quarts de sa population, doit faire face à un variant Delta hautement contagieux qui provoque une nouvelle flambée épidémique.

Un enfant subit un test d’acide nucléique pour le COVID-19 à Xiamen, dans la province chinoise du Fujian, le 18 septembre 2021. (STR/AFP via Getty Images)

Au cours des 14 derniers jours, au moins 14 provinces ont signalé des infections locales. Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé de Chine, a déclaré le 30 octobre que l’épidémie « se développe encore rapidement et que la situation du contrôle de l’épidémie est grave et compliquée ».

Au cours de la semaine écoulée, Pékin a également annoncé que les enfants âgés de 3 ans devaient se faire vacciner, suscitant l’inquiétude de nombreux parents chinois qui mettent en doute la sûreté des vaccins.

« J’ai tellement peur que mon enfant devienne un cobaye », a déclaré pour Epoch Times une mère de famille de la province du Guangdong, prénommée Zha, alarmée par les scandales nationaux liés aux vaccins, suscitant des inquiétudes et des troubles dans le pays depuis de nombreuses années.

« Ces enfants étaient capables de marcher et de courir, mais sont devenus handicapés après une seule dose périmée », a-t-elle signalé, ajoutant que certains parents lui avaient déclaré :« Il vaut mieux injecter de l’eau minérale, car au moins, c’est sans danger. »


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