Yvelines: le corps d’une septuagénaire découvert dans une cabane de jardin, en partie dévoré par les rats

Par Emmanuelle Bourdy
9 mars 2024 11:38 Mis à jour: 9 mars 2024 11:38

Les conditions dans lesquelles vivait Jeanine, à Maule (Yvelines), étaient totalement insalubres. Ce dimanche 3 mars, cette femme âgée de 74 ans a été retrouvée morte, une partie de son corps ayant été dévoré par les rats.

Cette septuagénaire, qui habitait depuis une dizaine d’années dans un cabanon de jardin sans eau courante, s’est éteinte dans des conditions déplorables, ainsi que le rapporte Le Parisien. Elle vivait avec ses chats au milieu des rats. Elle a été dévorée par ces derniers.

Des rats qui faisaient depuis longtemps partie du décor

Caché derrière des tuyas, le logement de fortune de Jeanine ne se voyait pas depuis la rue de Mareil, à Maule. D’ailleurs peu de monde connaissait la retraitée, qui était veuve et n’avait même plus de contact avec ses deux fils. À la suite d’un problème de gestion administrative et de nombreux dégâts dans sa maison principale, désormais abandonnée, elle avait été contrainte de venir vivre dans ce qui servait jadis de cabane de jardin pour y ranger le matériel.

Dans ce cabanon, « tout est dangereux », expliquait Véronique, bénévole à la Croix-Rouge de Maule et juriste de formation, dans les colonnes du Parisien le 16 novembre 2022. La retraitée se chauffait avec des poêles d’appoint dangereux. Comme elle n’avait pas l’eau courante, elle récupérait l’eau de pluie dans des cuves pour pouvoir se doucher. La moisissure tapissait les murs de ce logement de fortune. Le sol en terre battue avait été recouvert d’un revêtement plastique. Des morceaux de carton servaient d’isolant. Quant au toit, il menaçait de s’écrouler à chaque instant.

Mais le pire c’était les rats, qui se logeaient partout, dans le faux-plafond, dans les armoires, sous le lit. Jeanine s’y était habituée, contrainte et forcée. Ils faisaient depuis longtemps partie du décor, mangeant même dans la gamelle de ses sept chats qui n’en faisaient pas de cas. Les bénévoles de la Croix rouge avaient alerté sur la situation catastrophique de Jeanine en novembre 2022.

Sa jambe gauche et la moitié de son visage dévorés

Des bénévoles étaient pourtant aux côtés de Jeanine, l’épaulant dans ses démarches administratives. Elle avait d’ailleurs pu récupérer l’intégralité de sa pension de réversion qui ne lui était plus versée en raison d’un couac administratif. Un logement social avait failli lui être attribué mais finalement, une autre personne l’avait obtenu.

Une femme habitant un village voisin lui rendait visite presque chaque jour, pour lui apporter à manger et converser avec elle. « Au début, elle refusait l’aide en bloc. J’ai dû l’aborder pas à pas, avec psychologie », explique-t-elle au Parisien, soulignant que « Jeanine était adorable et ne demandait rien à personne ». « Elle avait de gros problèmes avec l’alcool mais franchement, quand on vit dans ces conditions, il y a de quoi être saoul tous les jours », explique-t-elle encore. Quelques mois avant de décéder, la vieille dame avait été placée sous tutelle.

Ce dimanche 3 mars, Jeanine a été trouvée sans vie, étendue à côté de son lit. Mais le pire c’est que les rats avaient commencé à dévorer la vieille dame, notamment sa jambe gauche et la moitié de son visage, précisent nos confrères.

Laurent Richard, le maire de Maule, indique au quotidien francilien avoir « fait le maximum pour épauler cette dame, à qui nous ne pouvions pas imposer de choix et qui vivait dans un contexte familial délicat ». Lundi, elle sera inhumée dans le cimetière communal, après une cérémonie religieuse.

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