40 ans après la disparition des fermes, un couple d’éleveurs et son troupeau de vaches s’installent sur l’île d’Ouessant

Par Nathalie Dieul
10 août 2022 07:27 Mis à jour: 10 août 2022 07:41

En novembre 2020, un couple d’agriculteurs est arrivé avec ses vingt vaches et ses enfants sur l’île d’Ouessant (Finistère). Alors que les petites fermes faisaient partie du paysage il y a encore un siècle, elles ont presque toutes disparu. La production laitière de cette ferme 100% plein air est très appréciée des habitants de l’île.

C’est dans les années 1980 que les vaches ont arrêté de faire partie du paysage de l’île d’Ouessant. Alors que les îles de la façade atlantique étaient autonomes il y a un siècle et produisaient 90% des besoins alimentaires de leurs habitants, elles n’en produisent plus que 10% aujourd’hui, indique Ouest-France.

Après plusieurs années de recherches, la municipalité d’Ouessant a trouvé cette famille de producteurs de lait attirée par la vie sur l’île du bout du monde. C’est ainsi que Thomas et Marie Richaud ainsi que leurs trois garçons de 7, 10 et 12 ans sont arrivés en novembre 2020 avec leurs 20 vaches. Selon Le Télégramme, les terres et les bâtiments agricoles sont fournies par la commune.

Un retour à un cheptel à taille humaine

Un an et demi après leur installation, la famille qui arrivait de la Drôme s’est bien intégrée et les vaches rustiques aussi, rapporte France 3. Celles-ci passent 100% de leur temps aux champs et cette vie semble leur convenir à merveille : au lieu de venir à la salle de traite, c’est la trayeuse ambulante qui va à elles. Sur la page Facebook de la ferme, les agriculteurs indiquent dans quel champ se trouvent les animaux.

« Tout a été, pas comme sur des roulettes, mais on est vraiment très bien, et puis les enfants se plaisent », assure Marie. « Aucun regret d’avoir changé de vie comme ça. »

« Dans la Drôme, on s’occupait de 200 vaches en agriculture biologique », raconte Thomas. « J’apprécie le retour à un cheptel à taille humaine. Je connais bien mes vaches, ce ne sont pas des numéros. »

Un verre de lait qui rappelle des souvenirs

Le couple transforme lui-même le lait en produits très appréciés des îliens : fromages, yaourts, beurre. Au marché, deux fois par semaine, les gens font la file pour pouvoir les acheter. « C’est exceptionnel. Je n’ai jamais retrouvé ce goût-là depuis l’enfance », affirme une cliente.

De manière générale, les Ouessantins ont fait très bon accueil à la famille d’agriculteurs arrivée en pleine période de Covid. Lorsqu’ils venaient les voir en fin de traite le soir, certains d’entre eux vivaient toutes sortes d’émotion en buvant un verre de lait encore chaud. « Les souvenirs d’enfance qui remontent. Les anciens se rappellent avec nostalgie le verre de lait tout chaud tendu par leur grand-mère. »

« Ça renoue au Ouessant d’antan, puisqu’avant il y avait des vaches », se souvient pour sa part un homme venu chercher son litre de lait dans le champ.

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