À nos chères futures générations : « une fois, lors d’un entraînement militaire »

Par À nos chères futures générations
30 juillet 2021 16:05 Mis à jour: 15 août 2021 23:57

En tant qu’abonné d’Epoch Times, j’ai lu avec intérêt les correspondances publiées de lecteurs offrant des conseils ou partageant leurs expériences à la jeune génération. Cela m’a rappelé un incident auquel j’ai été mêlé lors de mon entraînement militaire, en juillet 1966, à Fort Leonard Wood, dans le Missouri, et qui pourrait intéresser vos lecteurs.

En pleine guerre du Vietnam, j’ai fait part de ma disponibilité à être appelé sous les drapeaux, abandonnant l’université afin de sauver mon pays de la propagation du communisme qui faisait rage dans toute l’Asie du Sud-Est. Alors que je jouais aux cartes sur un casier à bagages recouvert d’une couverture, vêtu seulement de mes sous-vêtements, avec mes plaques d’identité, j’ai remarqué qu’une autre recrue fixait mes plaques. À l’époque, la religion du soldat était estampillée sur sa plaque d’identité, de même que son nom, son numéro de série et son groupe sanguin. Mes plaques d’identité portaient l’estampille de la religion juive.

Lorsque je lui ai demandé ce qu’il regardait, il a répondu : « Tu es Juif ? » Une pensée a alors traversé mon esprit : « Super, [j’en suis seulement à] ma deuxième semaine d’entraînement et j’ai [déjà] un problème avec le fait d’être Juif. » Je lui ai dit qu’en effet, je suis Juif, et lui ai demandé pourquoi il était si surpris. Il m’a alors raconté que son père lui avait dit que « tous les Juifs ont des cornes sur la tête et un nez crochu ». C’est à ce moment-là que j’ai senti que, quelle que soit l’issue de cette discussion, je devais corriger cette conception erronée au sujet de notre race et, avec un peu d’appréhension, mais avec détermination, je lui ai dit : « Ton père avait tort. Tu regardes un Juif et je n’ai pas de cornes sur la tête ni de nez crochu. »

Il était évident pour tous ceux assis autour du casier que cette pauvre âme perdue qui continuait de me fixer était la proie d’un conflit intérieur face à ce que son père lui avait dit. Je pouvais lire la confusion sur son visage. Je savais qu’il pensait : si ce que son père lui avait dit sur les Juifs était faux, alors quelles autres choses dites par son père étaient également fausses ?

Je lui ai dit que, devant Dieu, nous sommes tous égaux, et que le fait de nous retrouver ici, à Ford Leonard Wood, pour prendre le drapeau et servir notre pays en acceptant de tenir un poste pour vaincre le communisme fait de nous tous des frères.

Je ne sais pas si cet homme a été envoyé au Vietnam ni si, Dieu nous en préserve, son nom est écrit sur le mur du Mémorial des vétérans du Vietnam à Washington, mais je sais qu’à ce moment-là, cet individu, je peux le témoigner, n’était plus un bigot ignorant, mais mon frère.

Steve Lurie, Illinois

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