Affaire Adama Traoré : est-ce que l’Open Society de George Soros influence le mouvement ?

Par Le Courrier des Strateges
12 juin 2020 15:46 Mis à jour: 12 juin 2020 15:48

George Soros aide-t-il en sous-main le collectif pour Adama Traoré, ce fameux « Comité pour Adama » dont personne ne connaît les contours exacts, à s’organiser pour déstabiliser les institutions françaises ? La question est sur toutes les lèvres et mérite d’être posée, tant les points de jonction entre la sorosphère et ce mouvement racialiste sont nombreux.

L’agitation autour du prétendu racisme de la police et autour de la mort d’Adama Traoré en 2016 bénéficie-t-elle du soutien discret de George Soros, l’ami du multiculturalisme ? Cette conviction s’est largement répandue ces derniers jours, due en partie aux soupçons sérieux qui pèsent sur les interactions entre George Soros et le mouvement américain Black Lives Matter, même si l’ampleur de ces liens est contestée par des sources prêtes à nier beaucoup d’évidences. L’Open Society de George Soros intervient-elle dans le champ français ?

Voici les premiers éléments de réponse que nous avons pu glaner.

L’étrange opacité de « la vérité pour Adama »

L’analyse des liens entre la sorosphère et l’adamasphère est assez compliquée dans la mesure où les deux sphères fonctionnent de façon très opaque.

Dans le cas de « vérité pour Adama », il n’existe aucune structure juridique susceptible d’être décortiquée au calme. Tout se passe de façon informelle sur Facebook, sur une page contrôlée par des webmasters anonymes. Il n’existe pas non plus de site Internet de référence avec un directeur de la publication qui donnerait un visage à cette mouvance qui fonctionne uniquement par impulsions ponctuelles et mobilisations opportunistes.

En soi, cette opacité pose question, car on se demande comment si ces impulsions sont parfois aidées. Et le contraire serait surprenant pour des gens qui parviennent à faire signer des tribunes par des Omar Sy, des Arthur H ou des Patrick Bruel…

On remarquera par exemple que, le 4 avril 2019, l’université Columbia avait prêté ses locaux parisiens à la famille Traoré pour une soirée de mobilisation à laquelle participaient Olivier Besancenot et Camélia Jordana.

Pour des gens qui n’ont qu’une page Facebook en vitrine, cela fait beaucoup quand même… Il serait quand même intéressant que la famille Traoré s’explique un peu plus sur la nature des soutiens dont elle bénéficie.

La sorosphère est tout aussi opaque…

De son côté, la Fondation de George Soros, l’Open Society, n’en dit pas beaucoup plus sur ses activités en Europe. On en déduit donc que le mot « open » dans le nom de la fondation ne s’applique pas à la gouvernance de celle-ci, mais plutôt à la gouvernance des démocraties qu’elle cherche à déstabiliser. On notera qu’une page du site de la Fondation donne quelques idées des interventions pratiquées par celles-ci. On y découvre que Soros finance l’Accélérateur de la Mobilisation (structure elle-même très opaque, qui prétend aider à des mobilisations citoyennes…), la Ligue des Droits de l’Homme et l’Observatoire International des Prisons. La Fondation avoue par ailleurs avoir aidé des mouvements islamistes dans les années 2000 sur le territoire français…

On ajoutera que la Fondation annonce avoir financé une étude du CNRS sur les contrôles au faciès dans les transports parisiens. Si ces aveux sont déjà copieux, on reste un peu sur sa faim…

La clé se trouve dans l’ENAR

En réalité, pour mieux comprendre le lien affinitaire, et peut-être financier, entre la sorosphère et l’adamasphère, il faut lire l’excellent article d’Oriane Calligaro paru dans la Revue Politix en 2018 (n°121), qui décrit très bien comment l’Open Society de George Soros a beaucoup aidé à la structuration de l’European Network Against Racism (ENAR) qui coordonne de nombreux mouvements présents sur la scène « racialiste » en France.

Parmi les membres français de ce réseau européen, on trouve entre autres le Conseil Contre l’Islamophobie en France (CCIF) et le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN), qui ne manquent pas une occasion d’expliquer que les Français sont des grands méchants. Mais le réseau revendique le soutien à des actions menées par des membres tout aussi intéressants. En particulier, le nom de Rokhaya Diallo y revient souvent.

Dans les membres du Réseau, on trouve aussi les Collectifs Justice et Liberté qui ne cachent par leur participation à la mobilisation en faveur de la famille Traoré.

Un rôle central pour la Ligue des Droits de l’Homme ?

Dans cet ensemble, toutes les recherches et tous les examens finissent par retomber sur la Ligue des Droits de l’Homme, dont on sait désormais qu’elle est financée par Soros, selon les aveux de l’Open Society elle-même.

De fait, la Ligue se mobilise énormément pour porter un message proche du Black Lives Matter et pour mobiliser les foules (qui tardent à venir) contre les violences policières. Il suffit de parcourir le site de l’association pour comprendre que le combat en cours est le sien.

Assez curieusement, la LDH publie un communiqué ces jours-ci contre la calomnie dont se rendrait coupable à son égard le syndicat Synergie. Ce communiqué est co-signé par le « Comité Adama », dont tout le monde parle, mais que personne n’a jamais vu en chair et en os. Sauf erreur de notre part, bien entendu, que nous reconnaîtrons bien volontiers. Mais redisons-le, le site Internet, les statuts de ce comité sont pour le moins difficilement trouvables aujourd’hui.

Pour des gens qui se battent pour la transparence dans la police (sujet qui remporte toute notre sympathie), le moins que l’on puisse dire est que cette opacité fait tache.

Dans tous les cas, la Ligue des Droits de l’Homme semble aujourd’hui le noyau dur d’une mobilisation insaisissable, et dont certains sympathisants avancent des positions antisionistes qui feront tôt ou tard débat.

Une mobilisation liquide et virale

S’il est impossible aujourd’hui d’affirmer en toute certitude que George Soros finance et manipule la mobilisation en faveur d’Adama Traore, il est incontestable que les éléments les plus actifs de cette mobilisation ont reçu le soutien financier direct ou indirect de l’Open Society Foundation. Même si le caractère « liquide », horizontal et viral, de la mobilisation en faveur d’Adama Traoré, contribue à brouiller les pistes, le soutien financier direct de Soros à la Ligue des Droits de l’Homme, élément moteur de la mobilisation, ne fait aucun doute.

Ces interventions étrangères directes dans la vie politique française posent évidemment la question de la stratégie poursuivie par George Soros dans la déstabilisation des démocraties occidentales, et dans la construction méticuleuse d’une guerre raciale sur notre sol.

Article publié avec l’aimable autorisation du Courrier des Stratèges

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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