Afin de sauver les abeilles à miel, l’acteur Morgan Freeman consacre son ranch de 50 ha à l’apiculture

Par Michael Wing
24 octobre 2019 18:02 Mis à jour: 24 octobre 2019 18:02

L’acteur hollywoodien, dont la voix vaut des millions de dollars, est également un défenseur bien connu de l’environnement. Morgan Freeman met ses talents au service d’organisations respectueuses de l’environnement comme One Earth ; il a même prêté sa demeure pour une autre cause extrêmement importante : sauver les abeilles.

Le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles est un phénomène récent des 50 dernières années. Les abeilles disparaissent de la planète à un rythme alarmant. Rien qu’entre 2015 et 2016, les populations d’abeilles mellifères ont diminué d’un catastrophique 44 % aux États-Unis, selon Jodi Monelle, la PDG du média Livekindly.

« Les abeilles sont peut-être petites, mais ce sont des créatures extrêmement travailleuses, et si un minuscule 2 % est perdu, 80 % de notre nourriture provenant des cultures disparaîtra de même par le fait », a dit Mme Monelle.

[Traduction du post ci-dessus : « À Las Vegas, il a reçu le prix Cinema Icon Award au CinemaCon. De plus, le film Oblivion fait son entrée sur les écrans aujourd’hui… [Nous avons tous] beaucoup à célébrer !
(Photo : gracieuseté de Caesars Entertainment) »]

C’est pourquoi M. Freeman, 81 ans, a transformé son ranch de plus de 50 hectares situé à Charleston, Mississippi, en une immense réserve d’abeilles. De comédien à cinéaste et réalisateur, et bien plus encore, Morgan Freeman peut maintenant ajouter l’apiculture à son répertoire. Grâce à ses efforts, il espère faire revivre et conserver les populations d’abeilles mellifères, tout en bénéficiant en même temps.

Lors d’une apparition dans le programme télévisé quotidien The Tonight Show, M. Freeman a raconté à Jimmy Fallon comment il avait commencé à exercer ce hobby seulement deux semaines auparavant ; c’était en 2014. Il avait entendu parler de la mortalité massive des abeilles mellifères et avait reçu 26 ruches remplies d’abeilles provenant de l’Arkansas. Mais comme elles étaient si loin de chez elles, les abeilles ne savaient pas où trouver de la nourriture. Heureusement, il a réussi à résoudre ce problème.

M. Freeman expliquait qu’il leur donne deux parts de sucre avec une part d’eau. Il a dit à Jimmy qu’il ne portait jamais de chapeau d’apiculteur ou de vêtements de protection. Il n’a jamais été piqué par elles non plus, a-t-il dit. Ce qui mena à un dialogue hilarant entre le célèbre acteur et l’animateur qui vaut vraiment la peine d’être regardé !

Regardez-le par vous-même :

« Je n’ai jamais utilisé de chapeau d’apiculteur avec mes abeilles », a dit M. Freeman. « Elles ne m’ont pas encore piqué, car en ce moment je n’essaie pas de récolter du miel ou quoi que ce soit, mais je ne fais que les nourrir (…) Je pense aussi qu’elles comprennent et pensent : ‘Hé, n’embêtons pas cet homme, il a de l’eau sucrée pour nous.' »

M. Freeman a ajouté : « Des efforts concertés sont déployés pour ramener les abeilles sur la planète (…) Je pense que nous ne réalisons pas qu’elles sont à la base de la croissance de la planète, de la végétation (…) J’ai beaucoup de végétaux en fleurs, et j’ai aussi engagé une jardinière. »

« Comme elle s’occupe aussi des abeilles, elle essaie de comprendre : ‘D’accord, qu’est-ce qu’elles aimeraient avoir ?’, alors nous avons des hectares et des hectares de trèfles, et nous avons quelques plantations comme de la lavande, je dois avoir 140 magnolias, des gros arbres en fleurs. »

Illustration – Shutterstock

Selon Mme Monelle, il y a trois principaux facteurs qui contribuent à l’effondrement des populations d’abeilles mellifères. Elle les fait connaître via le site Livekindly :

Les pesticides

Communément utilisés dans les cultures et dans l’ensemble de l’industrie agricole en général, les produits chimiques pulvérisés et les pesticides se sont avérés partiellement responsables de la mort et de la dégradation des abeilles (et d’autres espèces sauvages). La mesure de la corrélation directe entre la santé des pollinisateurs et l’utilisation de pesticides est complexe, mais il existe de nombreuses preuves de toxicité dans les colonies d’abeilles après une exposition chimique.

Illustration – Shutterstock | Fotokostic

Les pratiques agricoles intensives

Les abeilles dépendent fortement d’habitats pérennes comme les forêts, les haies, les prairies et les champs luxuriants ; il semble qu’elles aient du mal à trouver des endroits où s’établir. En raison de l’intensification des pratiques agricoles modernes, les terres fertiles et les habitats fauniques sont de moins en moins disponibles. En même temps cependant, selon un rapport de Greenpeace en 2013, « les systèmes agricoles qui fonctionnent avec la biodiversité et sans produits chimiques, tels que les systèmes agricoles écologiques, peuvent profiter aux communautés pollinisatrices, qu’elles soient contrôlées ou sauvages ».

©Wikimedia Commons

Les parasites, les maladies et les virus

L’introduction de virus et de parasites tels que le Varroa destructor (une espèce d’acariens parasites de l’abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes) et Nosema ceranae (une espèce de champignons microscopiques unicellulaires parasites d’origine asiatique, susceptible de provoquer des infections fongiques chez certaines espèces d’insectes, dont l’abeille) s’est avérée être une menace sérieuse pour les colonies d’abeilles. Les abeilles commerciales sont souvent transportées dans des endroits non naturels, ce qui signifie qu’elles risquent d’être exposées à de nouveaux virus et agents pathogènes, ce qui provoque des maladies chez les abeilles et éventuellement des effondrements de colonies.

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