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Ancien gagnant de Top chef, il plaque tout pour aller cuisiner pour les réfugiés à la frontière de l’Ukraine

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Photo: Marco Di Lauro/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Après avoir gagné Top Chef, Sukhangad Singh a été embauché comme sous‑chef dans un hôtel 4 étoiles. Depuis trois mois, il a délaissé son poste afin d’aller cuisiner pour les réfugiés à la frontière polono‑ukrainienne. Il risque maintenant de perdre son emploi.
Sukhangad Singh est né en Inde et a gagné la célèbre émission de télé‑réalité culinaire Top chef à Madagascar. Il a ensuite été embauché par un hôtel 4 étoiles niché dans l’abbaye de Villeneuve aux Sorinières près de Nantes, où il occupe un poste de sous‑chef. Il y a trois mois, il a répondu à l’appel de l’ONG World central kitchen pour aller cuisiner des repas pour les réfugiés à la frontière de l’Ukraine, rapporte Actu Nantes.
« Toutes les semaines, je me dis : la prochaine, je rentre en France. »
Alors qu’il n’était parti que pour une semaine, le trentenaire a sans arrêt étiré son séjour à Przemysl en Pologne, utilisant tous ses jours de congés, puis se mettant en congé sans solde.
« Je ne sais pas quand je rentrerai. Toutes les semaines, je me dis : la prochaine, je rentre en France. Mais il se passe toujours quelque chose », reconnaît celui qui se sent utile en restant dans ces cuisines d’où sortent entre 12.000 et 14.000 repas ukrainiens par jour.

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« Je vois le résultat en face de moi. »
« Je bosse de 7 h du matin à 9 h le soir, car après les cuisines, je distribue les repas. Et je ne suis pas fatigué », raconte celui qui compare avec la fatigue qu’il ressentait après une journée de 8 heures de travail en France.
« C’est très encourageant. J’aime cuisiner et je vois le résultat en face de moi », remarque le chef cuisinier. « Quand on les voit, on comprend pourquoi on est ici », ajoute‑t‑il, parlant des enfants et des personnes âgées à qui il sert des repas.
Sukhangad Singh reste par ailleurs très humble au sujet de ce qu’il accomplit chaque jour depuis qu’il est à la frontière de l’Ukraine : « Je ne fais que mon métier. Je ne fais rien d’incroyable. »
Une lettre de démission attendue
La seule ombre au tableau, c’est que son employeur en France n’est pas content de cette situation et lui a demandé de rédiger une lettre de démission. Cela amène de l’incertitude dans la vie de Sukhangad Singh et de son épouse, restée en France, puisqu’ils sont dans le processus de s’acheter une maison. « Mais je comprends aussi la position de mon employeur », assure le trentenaire.
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