Après leur rétablissement initial en Chine, des centaines de patients infectés par le virus sont à nouveau positifs, selon une fuite de documents internes

Par Nicole Hao
6 juin 2020 19:04 Mis à jour: 6 juin 2020 19:04

Un nombre croissant de patients en Chine qui s’étaient auparavant remis du virus du PCC sont en train de rechuter, selon des documents administratifs internes obtenus par Epoch Times.

Le journal a obtenu des dossiers internes concernant les taux de rechute auprès de plusieurs administrations locales : Mongolie-intérieure, provinces de Guangdong, Sichuan, Shandong, Guizhou, Ningxia et Hainan et la ville de Chongqing. La Chine compte au total 32 provinces et municipalités directement administrées.

Les administrations ont recueilli les données au début du mois d’avril. Le taux le plus élevé parmi les fiches techniques a été enregistré à Hulunbuir, en Mongolie-intérieure, soit 42,86 %.

Les chiffres des rapports internes sont bien plus élevés que les 5 à 15 % que Wang Guiqiang, directeur du département des maladies infectieuses du premier hôpital affilié à l’université de Pékin, a cités lors d’une conférence de presse organisée par le gouvernement central le 7 mai. Il a déclaré que cette fourchette correspondait à la « situation générale » du pays.

Il a ajouté que certains patients en phase de rechute ressentent à nouveau les symptômes. Les poumons de certains patients ont été encore plus endommagés après leur rechute.

CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

Le virus du PCC* (virus du Parti communiste chinois), communément appelé nouveau coronavirus, a fait son apparition dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, à la fin de l’année 2019. Depuis, il s’est répandu dans toute la Chine et dans plus de 200 pays et régions.

Les rechutes

Les rapports administratifs contiennent deux parties. La première est un rapport général sur le nombre de patients dans chaque ville au niveau de la préfecture, le nombre de patients qui ont rechuté et le taux de rechute.

La deuxième partie est une liste des patients ayant rechuté avec leurs informations personnelles détaillées : date de leur première sortie de l’hôpital ; date de leur rechute ; résultats des tests d’acide nucléique de leurs crachats, du mucus de la gorge, du mucus nasal et de l’échantillon anal ; résultats des tests d’anticorps sanguins ; lieu où ils étaient isolés lorsque la rechute s’est produite, et ainsi de suite.

Par exemple, le rapport général de la Mongolie-intérieure a enregistré le statut actuel des patients atteint du Covid-19 dans ses 11 villes au niveau des préfectures. Le Covid-19 est la maladie causée par le virus du PCC. La Mongolie-intérieure compte 12 villes au niveau des préfectures ; la Ligue Alxa n’a jamais signalé d’infections domestiques.

Selon les données, 74 patients atteints du Covid-19 ont été libérés des hôpitaux de Mongolie-intérieure. 12 d’entre eux ont rechuté plus tard. Le taux de rechute global pour la région est de 16,22 %. Après le traitement, dix d’entre eux ont été renvoyés à la maison. Deux patients en rechute, encore testés positifs au virus, étaient en cours d’isolement lorsque les autorités ont recueilli les données.

En Mongolie-intérieure, la ville de Hulunbuir a enregistré le taux de rechute le plus élevé, soit 42,86 %.

Les autorités provinciales de Mongolie-intérieure rapportent que le taux de rechute de leurs patients atteints du virus du PCC est de 16,22 % à Hohhot, en Chine, en avril 2020. (Fourni à Epoch Times par un initié)

Les autres provinces

Dans la ville de Chongqing, 174 patients sur 570 ont rechuté. Le taux de rechute est de 30,53 %.

Un patient surnommé Huang a rechuté le 45e jour après sa sortie de l’hôpital. C’est la période d’incubation la plus longue – la période entre le moment où un patient a été autorisé à sortir et celui où il a rechuté – qui est enregistrée dans les données.

Dans le Guangdong, 1 344 des 1 348 patients ayant reçu leur congé ont subi un test d’acide nucléique. 228 d’entre eux ont été testés positifs, ce qui signifie que le taux de rechute est de 16,96 %.

Dans le Sichuan, 536 des 541 patients autorisés à quitter l’hôpital ont passé le test. 76 ont été testés positifs, ce qui représente un taux de rechute de 14,18 %.

Dans la province de Shandong, le taux de rechute était de 11,54 %. La période d’incubation la plus longue a été de 36 jours.

Le taux de rechute était de 11,11 % à Guizhou, 13,11 % à Ningxia et 12,30 % à Hainan.

Un professionnel de la santé chinois effectue un test d’acide nucléique sur une journaliste couvrant les événements autour de l’Assemblée nationale populaire à Pékin, en Chine, le 28 mai 2020. (Kevin Frayer/Getty Images)

Cas litigieux de rechute

Le 30 mai, la ville de Hefei, dans la province de l’Anhui, en Chine orientale, a annoncé le cas de rechute d’une femme de 24 ans surnommée Wei.

Le 26 mai, plus de deux mois après sa sortie de l’hôpital, la chaîne de télévision publique chinoise CCTV a annoncé que Wei avait à nouveau été testée positive. Ses collègues ont déclaré à l’édition chinoise d’Epoch Times que le lieu de travail a depuis adopté des mesures strictes pour empêcher la propagation du virus.

Wei travaille dans le secteur des machines à laver, au sein du site du fabricant chinois d’appareils électriques Midea Group de la ville de Hefei .

« Tous les employés de notre usine ont passé un test d’acide nucléique le 27 mai », a déclaré un collègue le 31 mai. « Maintenant, aucun visiteur ne peut entrer dans notre campus, et tous les employés doivent utiliser une clé électronique pour entrer. »

Un employé qui travaille au département des réfrigérateurs du groupe Midea a déclaré que lui et ses collègues devaient également passer des tests d’acide nucléique.

La propriétaire d’un restaurant à l’intérieur du campus a déclaré n’avoir reçu aucune notification officielle de l’entreprise concernant le cas de virus.

Les locaux ont partagé des informations sur les plateformes de médias sociaux, et ont affirmé que six autres employés de Midea avaient été diagnostiqués positifs. Mais la police locale a réfuté ces rumeurs dans un post du 30 mai sur les médias sociaux. Ils ont arrêté au moins une personne qui avait partagé ces informations avec des amis, et ont condamné une autre personne à une amende de 300 yuans (37,52 €).

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