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Attentats jihadistes au Sri Lanka : l’Église catholique exige des poursuites contre un ex-chef de la police

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Des enfants portant les portraits des victimes de l'attentat du dimanche de Pâques 2019 rendent hommage au 6e anniversaire des attaques suicides lors d'une marche silencieuse à l'intérieur de l'église St Sebastian à Katuwapitiya, le 21 avril 2025.

Photo: ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Imagesges

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Durée de lecture: 3 Min.

L’Église catholique sri-lankaise a réclamé lundi un procès criminel pour un haut responsable de la police, limogé pour avoir délibérément ignoré les alertes qui ont précédé les attentats jihadistes meurtriers commis dans l’île en 2019.
A l’époque chef des services de renseignement, Nilantha Jayawardena a été révoqué de ses fonctions de directeur adjoint de la police pour ne pas avoir tenu compte d’informations annonçant ces attaques-suicide, qui ont fait 279 morts.
Alerté dix-sept jours avant les attentats
Des enquêtes ont établi que M. Jayawardena avait été alerté d’une opération imminente dix-sept jours avant les attentats ayant ciblé trois églises et trois hôtels le 21 avril 2019, les plus meurtriers depuis la fin en 2009 de la guerre civile.
Lundi, le porte-parole de l’épiscopat catholique, Cyril Gamini Fernando, s’est réjoui de la sanction infligée par la Commission nationale de la police, l’autorité indépendante en charge de son contrôle.
« Qu’il soit poursuivi par la justice »
« Cette (décision) le sanctionne disciplinairement, nous souhaitons maintenant que les autorités enquêtent sur son rôle exact dans ces attentats », a déclaré M. Fernando devant la presse.
« Nous voulons qu’il soit poursuivi par la justice », a-t-il insisté. « Six ans après (…) nous voulons la vérité sur les organisateurs de l’attaque ».

Les pères catholiques du Sri Lanka participent à une marche silencieuse devant l’église St. Anthony à Colombo, le 21 avril 2025, pour rendre hommage aux victimes des attentats du dimanche de Pâques 2019, à l’occasion du 6e anniversaire des attaques suicides. (ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Images)

Des liens avec le groupe État islamique
Des enquêtes menées après ces attentats, attribués à un groupe jihadiste local qui a prêté allégeance au groupe État islamique (EI), ont identifié des liens entre leurs auteurs et des unités des services de renseignement militaires du pays.
Des attentats favorables au président de l’époque
L’Église catholique affirme que ces attentats ont favorisé la réélection du président de l’époque, Gotabaya Rajapaksa. La famille de ce dernier a démenti ces accusations.

Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, présente sa déclaration nationale lors de la deuxième journée de la COP26 au SECC, le 1er novembre 2021 à Glasgow, au Royaume-Uni. (Andy Buchanan – Pool/Getty Images)

Alors dans l’opposition, l’actuel président, Anura Kumara Dissanayake, avait lancé la même accusation.

Le président sri-lankais Anura Kumara Dissanayake entonne les hymnes nationaux au Schloss Bellevue le 11 juin 2025 à Berlin, en Allemagne. (Omer Messinger/Getty Images)

L’épiscopat accuse depuis les gouvernements qui se sont succédé à la tête du Sri Lanka de protéger ses instigateurs et leurs complices.