Béziers : « J’ouvre la salle de mon restaurant à midi quoi qu’il en coûte », annonce un restaurateur

Par Nathalie Dieul
2 février 2021 14:27 Mis à jour: 2 février 2021 14:27

Un restaurateur Biterrois a décidé d’ouvrir son établissement mardi 2 février, comme d’autres de ses confrères. Depuis qu’il a annoncé cette décision sur sa page Facebook, Pascal Bernard reçoit des menaces sur le réseau social et par téléphone. La délation a également amené la police à venir le mettre en garde.

« Je n’ai plus rien. J’ai tout investi dans mon restaurant. Je vais tout perdre si je ne trouve pas une solution très rapidement », explique au micro de France Bleu celui qui a ouvert son restaurant en avril 2020, en plein confinement. Pour cette raison, il n’a droit à aucune aide de l’État, l’établissement étant trop nouveau.

« Je n’ai pas le choix », assure le restaurateur qui indique que « la vente à emporter ne suffit pas » et qui veut juste ouvrir deux ou trois tables, espacées de cinq mètres, tout en respectant le protocole sanitaire, sur la trentaine de tables que compte la Corde à linges.

C’est sur Facebook que Pascal Bernard a annoncé le 27 janvier qu’il ouvrirait son restaurant dans le cadre du mouvement lancé par les restaurateurs pour une ouverture de leurs établissements le 1er février. Pour le patron de la Corde à linges, en congé le lundi, l’ouverture est programmée mardi 2 février.

Aussitôt publiée, la publication Facebook du restaurateur biterrois a reçu une avalanche de commentaires, à la fois des encouragements et des menaces, rapporte Midi libre.

Puis, vers 21 h, la publication de La Corde à linges a été supprimée. « Je ne sais pas par qui », indique le patron. Selon la préfecture de l’Hérault, « la publication a certainement été supprimée à la suite des signalements effectués par les utilisateurs ».

Parallèlement aux messages reçus sur sa page Facebook, l’entrepreneur a reçu des appels menaçants de la part de numéros masqués : « Des voix d’hommes, de femmes, je dirais des personnes d’environ 50 à 70 ans, pour me menacer de fermeture administrative ou d’une descente de police. »

La police a été alertée par des appels anonymes et lui a rendu visite pour le mettre en garde, le prévenant qu’il risquait une fermeture administrative et une garde à vue.

« C’est impensable cette délation. Cela me rappelle une bien triste époque », indique Pascal Bernard. « Je risque gros si j’ouvre, mais comment je paie mon loyer ? »

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