Blocages des agriculteurs: les transporteurs routiers demandent « la liberté constitutionnelle de pouvoir circuler »

Les agriculteurs français stoppent leurs tracteurs sur l'autoroute A16 près de L'Isle-Adam, le 30 janvier 2024, alors que les agriculteurs français maintiennent des barrages routiers sur les principales autoroutes menant à Paris pour la deuxième journée.
Photo: Crédit photo Sameer Al-Doumy / AFP
Selon le président de l’Union des entreprises de transport et logistique de France, de nombreuses sociétés de transport ont du temporairement stopper leur activité du fait des blocages.
Eric Hémar, président de de l’Union des entreprises de transport et logistique de France, était l’invité de France Info ce jeudi matin. « La plupart des transporteurs ont perdu dans les dix derniers jours à peu près 30% de leur chiffre d’affaires », a t-il déclaré.
Le blocage des axes routiers par les agriculteurs dans nombre de départements a conduit de nombreux transporteurs à prendre « des itinéraires bis pour livrer une palette et passent une demi-journée pour essayer d’arriver à une livraison », déplore M. Hémar qui ajoute que ces blocages contribuent à « générer du retard ».
Certaines entreprises ont même été contraintes d' »arrêter une partie [de leurs] livraisons », s’est désolé le président des transporteurs routiers, précisant que « les trésoreries des entreprises sont au minimum. Elles n’ont plus de recette, mais beaucoup de dépenses ».
Avec l’arrêt des livraisons, les entreprises sont par la suite confrontées à une autre problématique, « la remise en route des chaînes logistiques » qui nécessite « plusieurs jours » de redémarrage.
Un enjeu au niveau européen
Les transporteurs routiers alimentant en marchandises les entreprises de production et de distribution, le risque de pénurie est aussi bien réel pour les autres secteurs.
« Pour les marchandises qui doivent être livrées en 24 heures, le risque est important », souligne M. Hémar.
Les transporteurs routiers circulant à travers toute l’Europe, l’enjeu concerne non seulement la France mais également l’Union européenne et plus. « On a un enjeu au niveau européen de compétitivité logistique. Perturber les cycles de production, ça met beaucoup de temps à se mettre en place », rappelle Eric Hémar.
Assurant que les secteur a été « résilient pendant dix jours », le président de l’Union des transporteurs en appelle au gouvernement et « demande la liberté constitutionnelle de pouvoir circuler ».

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