Bretagne : des cambrioleurs font condamner un homme de 76 ans qui avait piégé sa maison avec des explosifs

Par Paul Tourège
10 juillet 2020 00:55 Mis à jour: 10 juillet 2020 00:55

Le tribunal a décidé de condamner le propriétaire de la maison cambriolée ainsi que les malfrats qui avaient pénétré chez lui.

Le jeudi 9 juillet 2020, un homme de 76 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) pour des faits qui remontent à près de deux ans.

En septembre 2018, alors que le septuagénaire se trouve à l’étranger, sa maison d’Yvignac-la-Tour, une petite commune des Côtes-d’Armor située à une soixantaine de kilomètres à l’est de Saint-Brieuc, est la cible d’un cambriolage.

Trois jeunes malfrats cassent un carreau d’une fenêtre afin de pénétrer dans la longère. Une fois à l’intérieur, ils découvrent plusieurs dispositifs explosifs disséminés un peu partout dans l’habitation, rapporte France Bleu.

Contre toute attente, les voyous décident de prévenir les gendarmes. Une fois sur place, les militaires constatent que de nombreux pièges ont effectivement été disposés au niveau des portes et des fenêtres.

Des démineurs interviennent pour désamorcer les différents dispositifs, reliés aux ouvertures de la longère par des ficelles : grenades lacrymogènes, canons avertisseurs, cartouches et Gomm-cogne.

Quelques jours plus tard, le procureur de la République de Saint-Brieuc décide d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre du propriétaire de la maison pour « mise en danger de la vie d’autrui » ainsi que « détention d’un dépôt d’armes et de munitions ».

Le jeudi 9 juillet 2020, le retraité et deux des trois cambrioleurs se sont retrouvés devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo.

Une amende de 2000 euros avec sursis pour le propriétaire de la maison

« J’avais mis ces pièges avec dans l’idée qu’ils fassent peur. Je pensais que ça ferait du bruit pour prévenir les voisins. J’ai un trop grand sens de la vie pour penser à tuer des gens », a expliqué le septuagénaire pendant l’audience.

« J’ai hérité cette maison de mon père qui était un grand collectionneur, mais je n’y suis jamais. Je m’en sers pour stocker ses objets. Il n’y ni l’eau ni l’électricité, je ne peux pas mettre d’alarme mais j’ai été négligent, je le reconnais », a ajouté l’ancien militaire et garde du corps à la carrure imposante.

D’après les experts mandatés par le parquet, certains des dispositifs artisanaux installés dans la longère auraient pu tuer n’importe quel intrus y pénétrant. Tout le voisinage était d’ailleurs au courant que la maison était piégée et ce serait par défi que les trois jeunes cambrioleurs auraient tenté d’y entrer par effraction.

Quelques jours après leur première tentative, ils n’ont pas hésité à y retourner pour y dérober des montres, un revolver et de l’argent.

Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a finalement condamné les deux cambrioleurs à des peines de deux et trois mois de prison avec sursis. Le septuagénaire a pour sa part écopé d’une amende de 2000 euros avec sursis et d’une interdiction de détenir des armes pendant trois ans.

 

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