Brexit: Londres pourrait manquer de navires pour surveiller ses eaux territoriales

Par Epoch Times avec AFP
10 août 2019 14:49 Mis à jour: 10 août 2019 15:18

Le Royaume-Uni pourrait manquer de navires pour empêcher des bateaux de pêche en provenance de l’UE d’entrer illégalement dans ses eaux territoriales en cas de Brexit sans accord, a annoncé Sky News samedi, citant un document gouvernemental.

Ce courriel, rédigé par des fonctionnaires du ministère de l’Environnement, avertit qu’il existe « beaucoup d’incertitudes » sur la capacité des autorités à patrouiller aux larges des côtes britanniques. Il souligne que seulement 12 vaisseaux seront disponibles « pour surveiller un espace grand comme trois fois la superficie du Royaume-Uni », précise Sky News.

Cet avertissement survient alors que les pêcheurs français, qui croisent notamment dans les eaux britanniques, ont menacé de perturber les exportations britanniques transitant par la Manche si l’accès à ces eaux leur est refusé après le Brexit.

Le Royaume-Uni quittera la Politique commune de la pêche  qui offre aux pêcheurs européens un accès aux eaux britanniques et administrera de manière indépendante l’accès à ses côtes s’il quitte l’Union européenne sans accord avec Bruxelles au 31 octobre, date prévue du divorce que le Premier ministre Boris Johnson s’est engagé à respecter.

  • Selon l’accord de Theresa May la pêche se donnait 21 mois 

Selon les termes de l’accord négocié par l’ex-Première ministre Theresa May avec les 27 autres pays de l’UE, les bateaux européens auraient accès aux eaux britanniques pendant une période de transition de 21 mois qui serait mise à profit pour tenter d’élaborer une nouvelle entente sur la pêche.

Cependant, cet accord a été rejeté trois fois par le Parlement, entraînant un report au 31 octobre de la date du Brexit, initialement prévu le 29 mars, et la démission de Mme May.

Boris Johnson réclame de rouvrir les négociations autour de cet accord, ce que Bruxelles refuse jusqu’ici. En parallèle, il a renforcé les préparatifs en vue d’un divorce sans accord, malgré des prédictions annonçant des conséquences économiques désastreuses.

Son gouvernement a confirmé vendredi qu’il discuterait de propositions visant à soutenir les entreprises qui pourraient pâtir d’un tel scénario, un plan baptisé en interne « Opération Kingfisher ». Le quotidien The Times rapportait samedi que des fonctionnaires ont établi une liste de sociétés qui pourraient être particulièrement exposées financièrement en cas de perturbations.

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