Brexit: Londres s’accroche à sa proposition d’accord de divorce donnée « mort-née »

5 septembre 2018 21:30 Mis à jour: 5 septembre 2018 21:58

Le gouvernement britannique a défendu mercredi ses propositions pour un accord de divorce avec l’Union européenne, données pour mortes à la fois au Royaume-Uni et à Bruxelles, et refusé d’envisager de changer de plan.

« Nous n’allons pas remettre en cause ce que nous pensons être un bon accord pour le Royaume-Uni mais aussi pour l’UE parce que certains agitent de l’air« , a déclaré le ministre conservateur du Brexit Dominic Raab lors de son audition devant la commission parlementaire sur l’UE mercredi après-midi.

Le plan britannique, dit de « Chequers« , du nom de la résidence de campagne des Premiers ministres britannique, vise à conserver des liens commerciaux étroits avec le continent après le Brexit, prévu le 29 mars 2019, en créant une zone de libre-échange pour les biens industriels et produits agricoles. Mais depuis son annonce début juillet, il est jugé intenable à la fois par les pro-Brexit britanniques et Bruxelles.

M. Raab a estimé mercredi que les critiques ne reflètent qu’une opposition naturelle dans des négociations où chacun « essaie de résister aux aspects qui ne lui plaisent pas« . Mais pour le président conservateur de la commission parlementaire, l’eurosceptique Bill Cash, le plan « de Chequers » est « mort« .

De l’autre côté de l’échiquier politique, le député travailliste et pro-européen Stephen Kinnock a également estimé qu’il était « mort-né« , affirmant que le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier lui avait dit lundi que « ces propositions sont mortes« . Il a réclamé que le gouvernement britannique passe à autre chose à moins de six mois de la sortie de l’UE.

M. Barnier avait signifié, dimanche dans la presse allemande, être « totalement opposé » au plan britannique qui reviendrait à laisser Londres « choisir à la carte dans notre ensemble de règles« .

« Nous ne redéfinirons pas nos principes de base parce que le Royaume-Uni ne veut plus faire partie de l’Union européenne« , a renchéri la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, dans le quotidien gratuit britannique Evening Standard. « Nous voulons un bon accord, mais pas au détriment » des 27, a-t-elle insisté.

HS avec AFP

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