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Budget : Éric Lombard croit à des « compromis possibles » avec la gauche

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Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre démissionnaire de l’Économie, Éric Lombard, assure samedi qu’il existe « des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche » sur le budget, à commencer par le Parti socialiste, alors que Sébastien Lecornu tente de bâtir un accord au-delà de la coalition gouvernementale.

« Le chemin est difficile, mais il existe », affirme le locataire de Bercy dans un message diffusé sur X. « Les propositions des formations politiques ont montré des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche, à commencer par le Parti socialiste », insiste-t-il encore.

Un PS encore sur la réserve

Reçus une nouvelle fois vendredi matin à Matignon, les dirigeants socialistes ont pourtant jugé que la « copie » du Premier ministre en matière budgétaire restait « très insuffisante et à bien des égards alarmante ». Réunis dans la soirée en bureau national, les cadres du PS ont indiqué attendre « un nouveau bougé du Premier ministre d’ici mardi » — jour de sa déclaration de politique générale — « sur le fond », « qui montre que c’est vers nous qu’il se tourne, et pas vers le RN », a rapporté un participant à l’AFP.

Un autre responsable socialiste a abondé : « On est resté sur notre faim, on laisse décanter le week-end et on se revoit lundi » pour un nouveau bureau national.

Des thèmes de travail identifiés

Pour Éric Lombard, qui revendique sa capacité à dialoguer avec les socialistes, un terrain d’entente reste possible entre Sébastien Lecornu et le PS autour de « thèmes bien identifiés ». Parmi eux : « la juste mise à contribution du patrimoine des plus fortunés afin d’assurer un effort partagé, tout en préservant l’outil productif et notre capacité à innover et investir ; l’amélioration de la réforme des retraites sur la base des avancées portées par les partenaires sociaux ; le soutien au pouvoir d’achat de nos concitoyens qui travaillent. »

Le ministre de l’Économie, dont la reconduction au sein du futur gouvernement reste incertaine, a par ailleurs salué la décision du Premier ministre de renoncer à l’usage du 49.3, synonyme d’adoption d’une loi sans vote — un geste apprécié par la gauche. Cette décision, souligne-t-il, « redonne pleinement la main aux parlementaires pour construire le budget de notre pays ».

« Chercher la stabilité de la France »

« Ces discussions ne pourront avoir lieu qu’avec les partis qui cherchent, sincèrement, la stabilité de la France », fait encore valoir Éric Lombard, dans une allusion transparente au Rassemblement national et à La France insoumise, qui réclament une nouvelle dissolution, voire la démission du président Macron.