Charente : pour vendre leurs matelas, ils plaçaient des asticots sur ceux de leurs victimes

Par Léonard Plantain
3 juillet 2020 09:16 Mis à jour: 3 juillet 2020 09:16

Des policiers en Charente ont interpellé la semaine dernière deux hommes de 35 et 40 ans, poursuivis pour 24 arnaques au porte-à-porte. Ces derniers vendaient des matelas neufs en plaçant des asticots sur l’ancienne literie de leurs victimes.

Après deux ans d’enquête, une affaire d’arnaque au porte-à-porte a été résolue par les policiers d’Angoulême (Charente). Celle-ci a commencé en 2018, quand des policiers ont surpris deux individus suspects, de 35 et 40 ans, en train de vendre un matelas à une personne âgée à Saint-Michel (à l’ouest d’Angoulême).

Pour la convaincre d’acheter, ou plutôt la forcer, les deux hommes avaient placé des asticots dans sa literie. Les forces de l’ordre avaient ensuite retrouvé une boîte d’asticots de pêche dans leur véhicule.

Cependant, protestant leur bonne foi, ils avaient été relâchés le temps de mener des investigations complémentaires, dans le cadre d’une enquête préliminaire. Une enquête compliquée mais qui a permis aux enquêteurs de retrouver 24 victimes : des personnes âgées, isolées, fragiles ou malades, relate France Bleu.

D’après les forces de l’ordre, le mode opératoire était toujours identique : une fois les deux hommes à l’intérieur du domicile de leur victime, l’un d’eux s’arrangeait pour se retrouver seul dans la chambre à coucher et répandait sur le matelas quelques asticots jaunes, comme ceux achetables en magasin. Si l’occasion se présentait, il insérait également des ressorts dans le matelas pour créer une fausse usure.

Le but final étant de démontrer que la literie de leur victime était hors d’usage et qu’il fallait la changer. D’après les enquêteurs, leurs victimes se trouvent essentiellement en Charente, avec quelques cas en Charente-Maritime et dans la Vienne. À noter qu’un signalement est également venu de Troyes dans l’Aube, où la personne âgée aurait été victime de violences physiques et verbales.

À la suite de ces découvertes et au moment de leur seconde arrestation la semaine dernière, les policiers ont également saisi 5 500 € en liquide. Face aux faits, en garde à vue, les deux hommes ont partiellement admis en être à l’origine, en reconnaissant notamment l’utilisation des asticots.

En vue de leur procès, le temps pour le parquet de définir précisément les qualifications pénales, les deux hommes ont été relâchés. Cependant ça ne s’arrête pas là, ces derniers seront également poursuivis pour avoir dissimulé leurs revenus, alors qu’ils touchaient le RSA dans la même période. L’estimation des préjudices s’élève à 21 600 €.

Pour conclure, la Police nationale de la Charente a déclaré : « Rappel important pour ceux qui font l’objet de ce type de démarchage à domicile : ne laissez jamais les personnes sans surveillance dans votre habitation et en cas de doute, composez le 17. »

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