Compiègne : deux têtes de sangliers découvertes sur le chantier d’une association franco-turque

Par Paul Tourège
3 novembre 2020 00:15 Mis à jour: 3 novembre 2020 00:15

Des ouvriers ont retrouvé deux têtes sanguinolentes de sangliers déposées sur le sol du chantier des nouveaux locaux d’une association franco-turque de la Cité impériale.

Le lundi 2 novembre, aux alentours de 8 h 30, des ouvriers travaillant sur le chantier des nouveaux locaux d’une association franco-turque de Compiègne (Oise) ont découvert deux têtes de sangliers encore sanguinolentes posées à même le sol du chantier.

Les forces de l’ordre se sont rapidement rendues sur les lieux afin de procéder aux constations d’usage et de faire des relevés d’empreintes.

Les faits auraient vraisemblablement été commis pendant le week-end, au moment où aucun ouvrier ne se trouvait sur le chantier du nouveau local de l’association.

Une enquête a été ouverte et l’affaire a été prise très au sérieux par les autorités au vu du contexte actuel marqué par les attentats islamistes de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le 16 octobre et de Nice (Alpes-Maritimes) le 29 octobre, ainsi que par les tensions diplomatiques entre la France et la Turquie.

Les enquêteurs vont notamment exploiter les bandes des caméras de vidéosurveillance du site afin de tenter d’identifier le ou les auteurs des faits.

Fondée en 1987, l’association franco-turque Ulu Camii de Compiègne rassemble environ 700 membres et se trouve pour l’instant établie dans un bâtiment en briques de la rue d’Amiens. Les nouveaux locaux de l’association, situés rue du Four Saint-Jacques, doivent comporter deux salles de prières, des bureaux, une épicerie, un parking et des bureaux.

« C’est un centre culturel, où on vient aussi pratiquer. C’est un lieu où l’on échange, où l’on donne des cours : on enseigne l’arabe, le Coran, l’islam… On est une communauté sage et discrète, les gens autour de nous le savent bien », a expliqué Yusuf Tuzcu, le président de l’association, aux journalistes de France 3.

« On ne veut pas accuser qui que ce soit. Cela peut faire allusion au professeur assassiné ou au conflit entre la Turquie et l’Arménie, il peut y avoir plusieurs raisons », a-t-il ajouté.

Une plainte déposée

Selon M. Tuzcu, certains habitants de la Cité impériale avaient déjà fait part de leurs réticences au moment de l’acquisition du bien immobilier de la rue du Four Saint-Jacques en 2019.

« On a déjà eu des lettres de menaces. Quand on a acquis ce bien il y a un an, on a bien senti que des gens étaient mal à l’aise », a indiqué le président de l’association.

« C’est un acte détestable que nous condamnons à la mairie. Mais il faut rester prudent. Ce peut être un acte orienté contre la communauté turque, mais aussi plus largement contre la communauté musulmane. C’est un sujet sensible. Il ne faut pas non plus négliger la piste des actes de barbarie sur les animaux de ces dernières semaines. Il y a quelques jours, une tête de vache a été retrouvée dans un champ dans le département », a souligné Éric de Valroger, adjoint au maire de Compiègne en charge de la sécurité, dans les colonnes du Parisien.

L’association franco-turque a annoncé qu’elle avait déposé plainte pour « intrusion dans une propriété privée », « menaces » et « actes islamophobes ».

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