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Coronavirus: à quoi faut-il s’attendre et qu’implique le stade 3 ?

Suspension de transports en commun, restriction des rassemblements, fermetures d'écoles: un passage au stade 3 de l'épidémie provoquée par le nouveau coronavirus entraînerait des mesures qui auraient un impact important sur la vie quotidienne des Français.

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Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le stade 3 est celui de l’épidémie déclarée, ce qui veut dire que le virus circule et qu’il est transmissible sur l’ensemble du territoire. Comme 80% des cas sont sans gravité, dans cette configuration, les gens infectés par le coronavirus n’iront plus systématiquement à l’hôpital.  Au stade 3, certaines des restrictions sur la population pourraient être allégées – s’il s’avère que le virus circule partout sur le territoire, ce qui les rendrait alors inutiles.
Il n’y aura pas de confinement, comme l’explique le gouvernement sur sa page d’information sur le coronavirus. Le stade 3 entraînera « la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville » (médecins généralistes, infirmières, etc.), lit-on sur le site gouvernement.fr.
Les patients sans gravité (80% des cas selon les études internationales) resteront chez eux. Les généralistes seront alors en première ligne pour lutter contre l’épidémie.
« Ce dispositif de maintien à domicile visera à ne pas saturer les capacités d’hospitalisation des établissements de santé et permettra de réserver les ressources des établissements de santé aux cas les plus graves », selon un guide méthodologique ministériel sur le coronavirus destiné aux professionnels de santé.
Dans la même logique, des hospitalisations et des opérations non urgentes seront repoussées pour laisser la place aux malades les plus touchés par le Covid-19. Enfin, les tests de diagnostic ne seront plus forcément appliqués à tout cas suspect.
Vers une atténuation des effets
Une fois ce stade 3 atteint, il ne s’agit plus de freiner la propagation du virus comme au stade 2, où la France se trouve depuis samedi, mais d’en atténuer les effets. Cela pourra passer par d’éventuelles restrictions des rassemblements et des déplacements (déjà mises en place sans succès) mais aussi et surtout par une réorganisation complète du système de soins.
Les autorités s’appuient sur un arsenal de mesures, dont un Plan de prévention et de lutte rédigé en 2011 en cas de pandémie grippale (c’est-à-dire la diffusion au niveau mondial d’un nouveau virus de la grippe, différent de ceux qui provoquent la banale grippe saisonnière).
Parmi les mesures de ce plan, une « suspension éventuelle de certains transports en commun », des « fermetures des crèches et établissements d’enseignement » (à l’échelle territoriale, voire nationale) et la « restriction des grands rassemblements et des activités collectives ».
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Des mesures au cas par cas
Pour autant, un passage au stade 3 ne veut pas dire que de telles mesures seront prises d’un coup et de la même façon partout dans le pays. Elles seront probablement progressives et décidées au cas par cas, selon les endroits et la progression de l’épidémie.
« Les mesures pourraient être prises au fur et à mesure, en fonction de la situation, avec une hétérogénéité sur le territoire », commente-t-on au ministère de la Santé.
Ces derniers jours, plusieurs ministres ont insisté sur le fait que le passage au stade 3 n’équivaudrait pas à « arrêter le pays ».
« Si nous devions passer au stade 3, ce n’est pas la bonne décision » de fermer toutes les écoles, a ainsi répété vendredi le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. « Il est très important de maintenir le fonctionnement du pays ».
D’autant qu’au stade 3, certaines de ces restrictions pourraient même être allégées s’il s’avère que le virus circule vraiment partout, ce qui les rendrait alors inutiles.
« Il faut pouvoir tenir. Si on prend des mesures qui sont très contraignantes, ce n’est pas tenable dans la durée », a fait valoir Emmanuel Macron, en plaidant pour des mesures « proportionnées ».
Toujours dans le domaine de la vie quotidienne, le plan de 2011 prévoit des actions pour éviter des pénuries: « surveillance des prix et de la disponibilité des produits » et maintien d’un « approvisionnement alimentaire et produits de première nécessité ».

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