Dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier, deux policiers s’étaient rendu au domicile d’une femme pour tapage et se sont fait agresser verbalement par celle-ci. La femme a été condamnée ce lundi 26 octobre.
« Je vais vous décapiter »
Les policiers doivent faire face à des violences de tous types au quotidien, la violence verbale arrivant en première ligne. Le 26 octobre à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), une femme de 45 ans a été condamnée pour avoir menacé verbalement deux policiers qui s’étaient rendus à son domicile pour tapage, dans la nuit du 23 au 24 octobre 2020, rapporte Le Populaire du Centre.
Cette nuit-là, les deux policiers se sont déplacés pour tapage une première fois au domicile de cette femme, résidant à Brive-la-Gaillarde. Il était 23 h 50, et ce tapage avait généré des tensions entre voisins. Comme le bruit ne cessait pas, ils sont revenus à 1 h 30, trouvant porte close. Pourtant, la voix de la femme s’est fait entendre derrière la porte, alors qu’elle chantait avec force. Elle a ensuite hurlé aux policiers : « Je vais vous décapiter comme le professeur d’histoire et mettre vos têtes au bout d’une pique », faisant référence à Samuel Paty, assassiné par un extrémiste islamiste le 16 octobre, près de Paris, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression.
Elle menace les policiers de les décapiter « comme le professeur d’histoire » à Brive en #Corrèzehttps://t.co/RxJq46nOIP pic.twitter.com/tUoUg726mR
— Populaire du Centre (@lepopulaire_fr) October 27, 2020
« J’ai un comportement normal. Je ne suis pas violente »
Lors de son audience, cette femme a expliqué au tribunal correctionnel de Brive : « J’étais trop énervée à cause des voisins qui s’en étaient pris à moi. » Elle a encore ajouté : « J’ai un comportement normal. Je ne suis pas violente. » Elle a également raconté que ce soir-là, elle fêtait son embauche en CDI (contrat à durée indéterminé).
Le procureur de la république Yann Le Bris a déclaré : « Les mots sont porteurs d’idées et les idées tuent. Vous participez à cette banalisation de la violence par les mots. Utiliser comme référence cet assassinat juste après l’hommage national me laisse sans voix. »
La prévenue a toutefois présenté ses excuses. Ayant déjà cinq condamnations à son actif, elle écope de 3 mois de prison ferme, aménagée à domicile sous surveillance électronique, conclut Le Populaire du Centre.
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