De retour de voyage, une Chinoise trouve sa maison démolie au bulldozer

29 avril 2016 16:57 Mis à jour: 29 avril 2016 20:22

Tout se passait bien lorsque Mme Shi, résidente de la ville de Yancheng dans l’est de la Chine, était partie à l’étranger, en voyage organisé par son entreprise. Mais elle habitait dans une zone qui devait être démolie pour libérer la place à un projet immobilier, et les négociations avec les autorités de  réinstallation locales étaient dans l’impasse depuis des années.

Selon l’édition du 21 avril de Modern Express, un journal basé à Nanjing, avant le départ de Mme Shi  le 14 mars dernier, les responsables de ce département lui ont courtoisement souhaité un bon voyage après avoir appris ses plans. Mme Shi est rentrée une semaine plus tard pour constater que sa maison de trois étages d’une valeur de  220 000 yuans (environ 30 000 euros) avait été rasée jusqu’au sol. Tous ses meubles et objets personnels avaient disparu.

Les visites de Mme Shi  au service de réinstallation des logements, aux promoteurs immobiliers et aux responsables locaux n’ont donné aucun résultat.  Ils ont nié toute connaissance de la démolition.

Les ouvriers travaillant sur le chantier près des restes de la maison de Mme Shi ont confié que sa maison aurait été démolie le 19 mars dernier. Ils ont évité de répondre à d’autres questions de Mme Shi.

« Nous sommes responsables seulement pour la construction, cela n’a rien à voir avec nous », lui a annoncé un employé.

Les élites chinoises sont connues pour leurs frénésies immobilières massives et des cas comme celui de Mme Shi sont monnaie courante en Chine. En décembre dernier, Xu Yong, résident de la province du Sichuan dans le sud-ouest de la Chine, a trouvé la maison de sa belle-mère rasée au bulldozer pendant la nuit alors qu’elle était en visite dans une autre province.

Sans surprise, Mme Shi soupçonne les autorités avec qui elle était en discussion pour obtenir une compensation équitable depuis 2012.

Ces autorités ont à plusieurs reprises essayé de la forcer à vendre son bien à un prix sous-estimé.
« Ma maison avait une surface totale de 355 mètres carrés, mais le certificat de propriété ne  reconnaissait que moins de 200 mètres carrés », a expliqué Mme Shi. « Et nous n’avons reçu aucune notification de démolition préalable. »

En mettant en ligne leurs commentaires sur cet incident, les internautes chinois ont critiqué les promoteurs et les autorités de réinstallation :

« Ils avaient agi d’abord et l’ont annoncé plus tard. Ha ha, de toute façon se sont les ‘caractéristiques chinoises’ », dit un commentaire en se moquant de la définition du « socialisme aux caractéristiques chinoises », expression donnée par le régime chinois au modèle du capitalisme dirigé par l’État.

D’autres ont accusé de négligence la victime elle-même :
« Cette bonne femme est trop naïve. Ne voyez-vous pas que vous avez affaire à des vauriens, et pourtant vous osez partir en vacances avec toute la famille ? Vous ne pouvez pas accuser les autres, on ne peut pas dire qu’ils ne le savaient pas, ils avaient tout planifié. »

Un autre internaute a fait allusion à des cas de personnes qui avaient été tuées lorsque qu’ils défendaient leurs biens contre les ouvriers de construction : « Cette famille a eu de la chance, car la maison a été démolie en secret et pas par la force. »

Version anglaise : Chinese Woman Takes Trip, Finds Home Bulldozed on Return

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