La dégradation du label « Made in China » se poursuit

1 novembre 2017 20:34 Mis à jour: 1 novembre 2017 20:34

Peut-être que nous ne sommes pas étonnés lorsqu’un sondage international montre que le label Made in China ne mérite pas une grande confiance des consommateurs. Cependant, lorsque le label des produits de l’empire du Milieu a été classé en dessous de celui du Bangladesh, cette nouvelle a suscité des fortes réactions de tout genre dans les médias sociaux chinois. Certains internautes chinois étaient tout à fait d’accord avec ce bas classement.

Le sondage, effectué par le fournisseur de données allemand Statista, a interrogé 43 034 personnes dans 52 pays sur leur avis par rapport aux produits fabriqués dans trois pays. Cela a donné un total de 129 102 évaluations, tandis que chaque pays a été évalué par au moins 2500 personnes. L’indice Made-in-Country (MICI) qui en résulte a classé l’Allemagne en tête, suivie de la Suisse et de l’Union européenne. Alors que les États-Unis sont classés 8e, à égalité avec le Japon et la France, la Chine se trouve à la 49e place.

Les participants au sondage trouvaient que les produits allemands correspondaient aux hautes normes de qualité et de sécurité, tandis que les produits japonais étaient principalement associés aux technologies de pointe. Quant aux produits fabriqués en Chine, ils étaient associés à un bon rapport qualité-prix.

De nombreux internautes chinois ont manifesté leur indignation sur les réseaux sociaux – certains ont qualifié le sondage d’une propagande occidentale basée sur de fausses données, tandis que d’autres ont suggéré que les institutions de recherche occidentales n’étaient pas très fiables.

Cependant, un bon nombre d’internautes chinois était tout à fait d’accord avec le bas classement des produits chinois. Ils ont également évoqué des problèmes existants en Chine dans la section des commentaires du site d’information Sina.

« On ne peut pas prévenir même des cas d’huile de gouttière et de la viande de porc mort [utilisés dans les aliments]. On a même de la chance de pouvoir obtenir un classement », a écrit un internaute de la province du Hebei portant le surnom de « Duan Shu An ».

Un autre internaute de la province du Hubei a écrit : « Ce pays est basé sur des produits d’imitation. On ne peut pas se plaindre qu’il y a si peu de marques [chinoises] reconnaissables… Les gens qui fabriquent de faux produits deviennent très riches, tandis que ceux qui restent relativement honnêtes dans leurs affaires sont au bord de la faillite. »

LIRE AUSSI : Le « made in China » boudé localement, l’économie chinoise en pâtit

Pendant des années, la Chine a été en proie à des problèmes alimentaires : la « viande d’agneau » fabriquée de rats, la viande périmée dans les hamburgers de McDonald, le riz en plastique et les crevettes injectées de gel, pour en donner quelques exemples.

Le manque de confiance dans les produits locaux a conduit de nombreux Chinois à acheter en grande quantité tout ce qu’ils trouvent lors de leurs voyages à l’étranger – du lait en poudre pour bébés aux sièges de toilette, en passant par des cuiseurs de riz et des couches. Ce manque de confiance dans les produits fabriqués localement ralentit également le développement de l’économie chinoise.

Toutefois, dans un cas particulier, l’existence de faux produits a permis de sauver une vie. En mars 2016, un Chinois de la province du Shandong a essayé de se suicider en avalant plus de 200 somnifères. Cependant, il s’est réveillé après un court sommeil – une visite à l’hôpital a confirmé par la suite que les pilules étaient fausses…

Version anglaise

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.