« Des fake news » : la Russie conteste la couverture du bombardement de la maternité de Marioupol

Par Mimi Nguyen-ly
10 mars 2022 23:17 Mis à jour: 11 mars 2022 16:20

Les autorités russes ont affirmé jeudi que les déclarations faites par l’Ukraine sur la responsabilité des forces de Moscou dans le bombardement d’une maternité dans la ville portuaire de Marioupol constituaient des « fake news ».

« C’est ainsi que naissent les fake news », a déclaré sur Twitter Dmitry Polyansky, premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies.

Selon lui la Russie a signalé dans un communiqué publié le 7 mars que l’hôpital de Marioupol avait été « transformé en un bâtiment militaire » d’où tiraient des extrémistes ukrainiens.

Le ministère des Affaires étrangères russe a partagé la déclaration de M. Polyansy sur sa page Twitter.

La déclaration du 7 mars a été prononcée par le représentant russe Vassily Nebenzia au Conseil de sécurité de l’ONU.

« Les extrémistes ukrainiens montrent leur vrai visage de jour en jour », a déclaré M. Nebenzia. « Les habitants rapportent que les forces armées ukrainiennes ont expulsé le personnel de la maternité #1 de la ville de Marioupol et ont installé un site de tir dans l’établissement. »

La Russie a nié avoir jamais pris pour cible des civils ou des infrastructures civiles lors de sa campagne en Ukraine.

Les responsables ukrainiens ont affirmé que l’aviation russe avait bombardé l’hôpital pour enfants ce mercredi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ensuite accusé la Russie de perpétrer un génocide.

« Marioupol. Frappe directe des troupes russes sur la maternité. Des personnes, des enfants sont sous les décombres », a écrit Zelensky sur Twitter. « Une horreur ! Combien de temps encore le monde sera‑t‑il complice de cette terreur ? »

Après la frappe, le maire de Marioupol, Vadym Boichenko, a demandé qu’une zone d’exclusion aérienne soit imposée au‑dessus de l’Ukraine.

« Aujourd’hui, je demande l’aide de la communauté internationale. Fermez le ciel au‑dessus de l’Ukraine. Notre volonté n’a pas été brisée, nous nous battrons jusqu’au bout », a déclaré M. Boichenko dans un message vidéo posté sur Telegram. « Nous avons des soldats et des officiers motivés qui défendent notre patrie. Mais aujourd’hui, nous avons besoin de soutien. »

Selon les autorités ukrainiennes, 17 personnes au moins ont été blessées dans cette attaque. La police ukrainienne a ensuite diffusé des images qui illustrent les destructions sur le site.

Quelques heures avant que l’hôpital ne soit touché, la porte‑parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré qu’« à Marioupol, les bataillons nationaux ukrainiens, après avoir expulsé le personnel et les patients de la maternité, ont installé des positions de combat. »

Epoch Times n’a pas pu vérifier de manière indépendante les affirmations russes relatives à son attaque de l’hôpital ou à la reprise de l’hôpital par les forces ukrainiennes.

Le département d’État américain a annoncé mercredi que le secrétaire d’État Antony Blinken et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, ont discuté lors d’un appel des « efforts coordonnés destinés à fournir une assistance supplémentaire en matière de sécurité et un soutien humanitaire à l’Ukraine face à l’invasion injustifiée et préméditée de la Russie et, en particulier, à ses attaques inadmissibles touchant des zones habitées ».

Antony Blinken a « réitéré le soutien indéfectible des États‑Unis à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine », selon le communiqué.

Jack Phillips et Isabel van Brugen ont contribué à cet article.

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