Des retraités risquent l’expulsion de leur maison, ils lancent un appel à l’aide

Par Robin Lefebvre
18 janvier 2023 16:30 Mis à jour: 18 janvier 2023 16:30

Engagés dans un pénible combat judiciaire pour éviter l’expulsion, Claude et Margaret Hédouin ont finalement perdu. Aujourd’hui, ils veulent éviter la mise aux enchères de leur maison.

La date de la vente aux enchères de leur maison est fixée: elle aura lieu le 6 février 2023. En effet, Margaret et Claude Hédouin ont perdu leur combat judiciaire pour ne pas être expulsés de chez eux. Usé moralement et physiquement, le couple qui réside à Fatouville-Grestain (Eure), près de Beuzeville, s’est fait une raison: dans quelques semaines, il devra déménager.

Le couple avait partagé sa détresse dans l’Éveil de Pont-Audemer du 20 octobre 2022. En 2014, Margaret et Claude se portent caution solidaire pour aider financièrement leur fils à réaliser son projet professionnel, celui d’acquérir une discothèque à Urou-et-Crennes (Orne). Sans attendre, le vendeur de l’établissement concerné suggère au fils de contracter un crédit vendeur de 150 000 euros (le montant de la vente).

Un rapide dépôt de bilan

Mais un an après le rachat de la discothèque, la société se retrouve en difficulté. La famille Hédouin comprendra plus tard, malgré de multiples sollicitations, pourquoi le vendeur n’avait jamais souhaité lui remettre les livrets de comptabilité. Sa société n’était en réalité pas rentable. Le fils Hédouin ne parvient pas à rembourser son crédit et dépose le bilan. Ce dernier choisit de ne pas en informer ses parents.

Le 3 juin 2015, un huissier toque à la porte de Margaret et Claude. Il leur réclame 19 000 euros de mensualités impayées par leur fils. Pire, s’ils ne parviennent pas à payer la facture, leur maison risque d’être hypothéquée. En signant l’acte de vente, Margaret et Claude assurent n’avoir jamais été informés qu’en cas de problèmes rencontrés par leur fils, leur maison pouvait être saisie. « Vous vous doutez bien que si nous avions su que nous mettions notre maison en jeu, jamais nous n’aurions signé », explique Margaret Hédouin.

En 2016, le couple saisit le tribunal de grande instance d’Évreux pour essayer de faire annuler l’acte de vente. La demande est rejetée. Dans l’impossibilité de rembourser la dette de leur fils qui s’élève au total à 160 000 euros, le tribunal confirme l’hypothèque de la maison. Il estime que le couple est responsable de cette situation.

Un dossier de surendettement est déposé en 2018 à la Banque de France. Il permet de ralentir la procédure et de reprendre espoir. Cependant, le tribunal d’Évreux confirme en octobre 2022 la saisie de la maison, rapporte l’Éveil de Pont-Audemer.

Une dette à régler avant le 5 février

Démuni, le couple sait qu’il ne pourra pas rester vivre dans sa belle maison de campagne, récemment estimée par un expert immobilier à 420 000 euros. Désormais, son seul souhait: vendre cette habitation au prix qu’elle vaut et trouver un autre logement. Mais pour l’instant, le couple doit absolument régler avant le 5 février sa dette de 160 000 euros pour arrêter la procédure judiciaire et l’hypothèque de la maison.

Grâce à de l’argent prêté par des membres de la famille et des proches, le couple est parvenu à réunir 110 000 euros. Il leur manque encore 50 000 euros. « Si on ne trouve pas cette somme avant le 5 février, notre maison sera vendue aux enchères et on aura 60 jours pour quitter la maison », indique Margaret.

Alors Margaret et Claude jettent une bouteille à la mer et lancent un nouvel appel à l’aide. Si des donateurs souhaitent les soutenir, « les sommes prêtées seront versées sur un compte tenu par un notaire. C’est une sécurité pour garantir aux prêteurs de récupérer leur argent. Nous sommes des gens honnêtes. On fera cela dans les règles. Et quand la totalité de l’argent sera versée, l’hypothèque sera levée », affirme la retraitée.

« Une fois notre dette payée, on s’engage à vendre notre maison dans les dix-huit mois qui suivent et ainsi rembourser tous ceux qui nous auront prêté de l’argent », ajoute-t-elle encore. Pour ce qui est de la situation actuelle de leur fils, ses parents répondent: « Notre fils vit à l’étranger. Il est parti car il est désespéré par cette situation. Le peu d’argent qu’il peut avoir, il nous l’envoie. »

Si vous souhaitez aider Margaret et Claude Hédouin, contact: 07 61 12 06 87 ou par mail à margaret.hedouin@orange.fr

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