Deux corps retrouvés dans l’immeuble effondré à Marseille, les recherches se poursuivent

Par Epoch Times avec AFP
10 avril 2023 09:43 Mis à jour: 10 avril 2023 12:35

Vingt-quatre heures après la gigantesque explosion qui a soufflé un immeuble de quatre étages à Marseille, les secours ont découvert deux premiers corps dans les décombres, sur huit personnes présumées disparues.

« Deux corps sans vie » ont été découverts ont indiqué les pompiers dans un bref communiqué peu après 01h00 lundi. Mais « compte tenu des difficultés particulières d’intervention, l’extraction (des corps du site) prendra du temps ». Ce sont ensuite les services judiciaires qui seront chargés de l’identification.

(Photo CLEMENT MAHOUDEAU/AFP via Getty Images)

« Cette nuit la peine et la douleur sont grandes », a réagi de son côté dans un communiqué le maire de Marseille, Benoît Payan, sur place depuis le début pour coordonner les opérations. « Nous continuons à tout faire pour mener à bien les opérations de secours », a-t-il poursuivi, assurant que « tous les services de la Ville, accompagnés des services de l’État, sont toujours, en ce moment même, pleinement engagés pour poursuivre les recherches ».

Une explosion d’ « extrême violence »

La procureure de la République de Marseille avait indiqué plus tôt dimanche que les secours cherchaient toujours huit personnes présumées disparues dans les décombres d’un immeuble de quatre étages d’un quartier du centre, qui a été soufflé dans la nuit de samedi à dimanche par une très forte explosion.

(Photo CLEMENT MAHOUDEAU/AFP via Getty Images)

Depuis le début des opérations de secours, le travail des sauveteurs a été freiné par un incendie persistant sous les décombres. L’intervention des chiens de secours a notamment été compliquée par ces conditions très difficiles. L’explosion, d’ « une extrême violence » selon la procureure Dominique Laurens, s’est produite à 00H46 dimanche, comme l’attestent les caméras de surveillance qui l’ont captée.

Un deuxième immeuble s’est effondré plus tard dans la journée

Le 17 rue de Tivoli, immeuble abritant cinq appartements dans un quartier plutôt résidentiel du centre-ville, a été totalement soufflé. Les deux immeubles contigus ont été très endommagés, mais tous leurs occupants ont pu s’échapper ou être sauvés par les marins-pompiers. Un de ces immeubles s’est effondré plus tard dans la journée, ensevelissant la scène sous encore plus de gravats, mais sans faire de blessés chez les sauveteurs. L’autre menace également de s’affaisser.

(Photo CLEMENT MAHOUDEAU/AFP via Getty Images)

Les huit disparus sont « des personnes d’un certain âge et un jeune couple d’une trentaine d’années », mais il n’y aurait pas d’enfants ou de mineurs, avait précisé Mme Laurens. Elle a également évoqué une neuvième personne « qui serait actuellement recherchée au niveau du 19 rue de Tivoli ». Cinq personnes ont été légèrement blessées et 33 au total « affectées », selon les autorités. Signe des effets ravageurs de l’explosion, 199 habitants du quartier – représentant 90 foyers – ont du être évacués et 50 ont demandé un relogement d’urgence.

« Le gaz fait partie bien évidemment des pistes »

La cause de l’explosion était dimanche en fin de journée « impossible » à établir, selon la procureure, notamment en raison de l’impossibilité pour les experts judiciaires d’accéder au site non-sécurisé. Mais « le gaz fait partie bien évidemment des pistes », a-t-elle indiqué, comme avant elle le préfet des Bouches-du-Rhône ou l’adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Marseille, Yannick Ohanessian, selon qui plusieurs témoins ont évoqué des « odeurs suspectes de gaz ». « On a très vite senti une forte odeur de gaz, qui est restée et qu’on a encore sentie ce matin », a ainsi indiqué à l’AFP Savera Mosnier, habitante d’une rue proche.

Toutes les sources insistent donc sur la différence avec un précédent effondrement de deux immeubles, insalubres ceux-là, en novembre 2018, rue d’Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille. « Ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres », a souligné la procureure, alors que M. Payan martelait que « faire le parallèle (avec la rue d’Aubagne, ndlr) serait irresponsable ».

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