Le maire de Grenoble favorable au vote des immigrés clandestins s’ils ont « une adresse à Grenoble »

Par Paul Tourège
16 octobre 2019 10:18 Mis à jour: 17 octobre 2019 10:00

Pour Éric Piolle, il est normal que les étrangers présents illégalement dans la ville dont il a la responsabilité soient « considérés comme des contributeurs de la communauté ».

Invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin le 15 octobre, le maire (EELV) de Grenoble Éric Piolle a confirmé qu’il allait se représenter aux élections municipales de mars 2020.

À cette occasion, l’édile s’est dit toujours favorable au droit de vote à partir de 16 ans : « À Grenoble, tous nos dispositifs sont ouverts aux plus de 16 ans et sont également ouverts à tous les résidents, quel que soit leur statut. »

Interrogé par Jean-Jacques Bourdin qui désirait savoir si les résidents étrangers en situation régulière devaient également avoir la possibilité d’être consultés, Éric Piolle a déclaré qu’il suffisait simplement « d’être résident » grenoblois, que les étrangers concernés soient présents légalement sur le territoire français ou qu’ils le soient clandestinement.

« Si vous avez une adresse à Grenoble, vous pouvez voter », a expliqué l’élu Europe Écologie Les Verts.

« De toute façon, les exilés sont là et pour nous ce sont des habitants et ils sont des contributeurs de la communauté. Ils peuvent faire avancer les choses. Et à Grenoble particulièrement, nous avons ce goût, cette histoire, notre ville a été faite aussi par des vagues d’immigration », a-t-il ajouté.

Et le maire de Grenoble de conclure en affirmant que l’apport économique des migrants établis à Grenoble était supérieur au montant des aides publiques qu’ils reçoivent de la part de l’État et des collectivités.

La loi interdit aux mineurs de 16 ans et plus ainsi qu’aux étrangers de participer à un scrutin municipal

Des propos particulièrement confus qui lui ont valu une pluie de critiques. Dans un entretien accordé à Libération, Éric Piolle a d’ailleurs tenu à relativiser les déclarations qu’il avait faites au micro de Jean-Jacques Bourdin, affirmant qu’il avait simplement fait référence aux fameux dispositifs citoyens existants déjà à Grenoble.

« Bien sûr que les étrangers ne voteront pas aux prochaines municipales, mais les budgets participatifs et citoyens sont ouverts à tous les résidents », a-t-il expliqué en faisant mine de ne pas comprendre le tollé suscité par ses propos sur le plateau de BFMTV.

La loi interdit en effet aux mineurs de plus de 16 ans et aux immigrés clandestins, qui ne disposent pas de la qualité d’électeurs, de prendre part à un scrutin territorial ou national.

Arrivé à la tête de la municipalité grenobloise en 2014, Éric Piolle a toutefois mis en place un certain nombre de « dispositifs participatifs » ouverts aux mineurs de 16 ans et plus ainsi qu’aux étrangers en situation régulière ou irrégulière sur le territoire français résidant à Grenoble.

Comme le rappelle Les Échos, il s’agit notamment de la possibilité pour les habitants grenoblois de voter pour un projet porté par des citoyens dans le cadre du budget participatif. En 2018, la municipalité a ainsi retenu trois projets concernant la mise en place d’oasis de fraîcheur, de barbecue dans des parcs ou l’ouverture d’un cinéma en plein air.

En 2016, l’élu EELV avait également lancé une procédure « d’interpellation et de votation citoyenne » permettant aux Grenoblois de soumettre une pétition (devant recueillir au moins 2000 signatures) destinée à être étudiée en conseil municipal et d’organiser un référendum local si ce dernier rejetait leur requête.

Une mesure qui avait été suspendue par le tribunal administratif en mai 2018 au motif qu’elle était inconstitutionnelle du fait qu’elle était ouverte aux mineurs de 16 ans et plus ainsi qu’aux résidents étrangers.

D’après Libération, Éric Piolle serait toutefois favorable « à titre personnel » au vote des étrangers dans le cadre des élections locales. Une mesure qui, si elle figurait dans les programmes respectifs de François Mitterrand en 1981 ou de François Hollande en 2012, n’a jamais été entérinée.

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