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Élisabeth Borne ouvre la porte à une « suspension » de la réforme des retraites

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Élisabeth Borne.

Photo: Magali Cohen / Hans Lucas via AFP

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Durée de lecture: 2 Min.

La ministre démissionnaire de l’Éducation et ancienne Première ministre Élisabeth Borne s’est dite, mardi, ouverte à une « suspension » de la très impopulaire réforme des retraites qu’elle avait fait adopter en 2023, dans un entretien accordé au Parisien.

« Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle », a-t-elle déclaré.

Un geste en direction de la gauche

Dans un contexte social tendu, Élisabeth Borne a plaidé pour « écouter et bouger » afin de pacifier le climat politique, préconisant un geste envers les forces de gauche. « Je pense qu’on ne doit pas faire de cette réforme des retraites un totem », a insisté l’ancienne chef du gouvernement, à propos de ce texte portant progressivement de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, et qui avait suscité de massives manifestations.
Sur France 2, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a salué « un réveil tardif, mais positif », tout en exprimant le souhait de « porter maintenant des débats à l’Assemblée ». Il sera reçu mercredi matin à Matignon.

Contexte politique bouleversé

La prise de position d’Élisabeth Borne intervient au lendemain de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu. Celui-ci, encore en fonction pour quelques consultations, cherche un compromis sur le budget 2026, notamment avec la gauche, afin d’éviter une crise parlementaire.
« On doit tout faire pour ne pas en arriver » à une dissolution de l’Assemblée nationale, a également affirmé Élisabeth Borne dans son entretien.

Pour un profil apolitique à Matignon

L’ancienne Première ministre plaide pour la nomination à Matignon d’une personnalité « non marquée politiquement ». « Aller chercher une personnalité de la société civile permettrait d’apaiser les choses », a-t-elle estimé, précisant que ce profil devrait être « sans ambition présidentielle ».
Ministre démissionnaire de l’Éducation, elle a par ailleurs dénoncé une « surenchère permanente ces derniers jours, où chacun semble davantage guidé par des intérêts partisans », estimant que la crise politique actuelle a gagné jusqu’au camp présidentiel.