Être gouvernés par des menteurs

Par Jeffrey A. Tucker
28 janvier 2023 19:17 Mis à jour: 28 janvier 2023 19:17

Les dernières années ont amplifié un phénomène que nous avions toujours soigneusement évité d’aborder. Un très grand nombre de personnalités nous mentent, que ce soit au sein des gouvernements, des médias ou des différents secteurs industriels. Ils ont leurs raisons et estiment probablement que ce mensonge est nécessaire et donc louable.

Ces dernières années, le phénomène a pris de telles proportions qu’il n’est plus possible de le nier, de rester sur des soupçons. Aujourd’hui, nous ressentons une perte de liberté car on nous ment impunément.

Nous pourrions dresser la liste de tous ces mensonges, mais ce n’est pas utile, nous les connaissons fort bien : la gravité du virus, l’utilité des confinements, des masques, le danger pour les enfants, la sécurité et l’efficacité des vaccins, le biais des médias, etc.

Tout cela révèle un problème bien plus terrifiant. À savoir qu’il n’a jamais été question de santé publique. Les fonctionnaires coordonnant la réponse sanitaire n’étaient ni des scientifiques ni des autorités en matière de santé publique.

Il y a maintenant assez de preuves pour justifier des enquêtes sur ce problème. Les révélations vont continuer d’affluer dans les prochains mois et les prochaines années. Nous sommes fatigués par tous ces mensonges. Nous sommes également fatigués par la vérité entourant ces mensonges car, bien sûr, les élites continuent de tout nier. Nous n’obtenons pas d’aveux francs. Au lieu de cela, nous récoltons toujours davantage de mensonges.

Récemment, le Dr Leana S. Wen a publié un article d’opinion dans le Washington Post admettant que le nombre de victimes du Covid avait été surestimé. Elle a longtemps attisé la panique, défendu le port du masque obligatoire, les vaccins, les tests antigéniques, etc. En quelques mois, elle a changé de camp, et dans la chronique qu’elle tient dans le Washington Post, elle s’est octroyé la responsabilité de révéler progressivement certaines vérités. Le problème est que la majorité d’entre nous savions déjà tout cela depuis le début.

Dans son article, elle admet franchement ce que nous expliquons depuis près de trois ans déjà, à savoir qu’un grand nombre de personnes prétendument mortes du Covid sont en réalité mortes d’autres conditions.

Du fait de ses pseudo‑révélations, le Dr Leana Wen est brutalement attaquée. Bien sûr ! Pourtant, elle n’admet que la moitié des choses. Elle n’admet pas, par exemple, que ce problème de décès trompeusement associés au Covid remonte à avril 2020. Ce n’est pas un problème récent.

En avril 2020, le Dr Deborah Birx, coordinatrice du groupe de travail sur le Covid de la Maison Blanche, a mentionné sans s’y arrêter, lors d’une conférence de presse, que toute personne décédant aux États‑Unis avec un test positif serait répertoriée dans la catégorie « décès liés au Covid ».

« Deux spécialistes en maladies infectieuses avec lesquels j’ai parlé pensent que le nombre de décès attribués au Covid est bien plus important que le nombre réel de personnes qui en meurent », écrit le Dr Wen. « Si ces patients meurent, le Covid peut être ajouté à leur certificat de décès avec les autres diagnostics. Mais le coronavirus n’a pas été le principal facteur de leur mort et n’a souvent joué aucun rôle… Pour être claire, si le nombre de décès dus au Covid n’est que de 30% de tous les décès admis, c’est toujours trop. Mais cette information pourrait aider les gens à mieux évaluer les risques liés aux voyages, aux repas en intérieur et aux activités qu’ils n’ont pas encore osé reprendre. Plus important encore, le fait de savoir exactement qui meurt du Covid peut nous aider à identifier les personnes réellement vulnérables. Ce sont ces patients que nous devons protéger par de meilleurs vaccins et traitements. »

Comme nous le voyons, le Dr Wen envisage la possibilité que seules 30% des personnes répertoriées seraient réellement mortes du Covid. Le chiffre aurait été gonflé par les hôpitaux pour recevoir des fonds ou par la classe dirigeante pour entretenir la panique générale. Mais cette estimation des 30% est grotesque tout comme l’argument qui l’accompagne.

En effet, quand bien même on considérerait tous les décès du Covid répertoriés comme étant authentiques, le taux de mortalité de la maladie est extrêmement faible, ridicule. Il est inférieur aux estimations annuelles de la grippe.

Admettons que nous ajustions les chiffres en évaluant ceux qui sont réellement morts du Covid, nous verrions immédiatement que le Covid était loin d’être « la pandémie du siècle ». Force serait d’admettre que le Covid n’a jamais été plus méchant que les vagues habituelles d’infections respiratoires. Enfin, il apparaîtrait sans équivoque que les confinements ont été bien plus meurtriers que le Covid lui‑même.

Pourquoi le Dr Wen n’a‑t‑elle pas admis que ce problème de chiffres remonte au début de la pandémie ? Nous savons tous pourquoi. Le Washington Post n’est pas prêt à publier cette vérité. Il faudra attendre des mois ou des années, et nous savons où cela nous mène. Nous avons été trompés trop souvent et nous sommes très conscients que la plupart des affirmations qui ont fait voler en éclats nos vies n’étaient pas vraies.

Malgré cela, le Dr Wen est critiquée, non pas pour les faits de l’affaire, mais pour avoir admis des réalités qui contredisent le narratif dominant. C’est ainsi qu’un commentateur a écrit : « Nous vous remercions, Mme Wen, de contribuer à ce fléau. Et oui, ma chère… les antivax et les antimasques peuvent maintenant vous citer ! »

Beaucoup préfèrent le mensonge à la vérité pour maintenir un culte politique et le rendre fonctionnel.

Alors que faire ? Le grand problème des mensonges, c’est que le mal est fait. Les dévoiler ne redresse pas vraiment les torts, n’améliore pas concrètement la situation. Nous savons maintenant que les fonctionnaires, les organismes publics et les médias ont dissimulé la vérité pendant tout ce temps. Bien… Mais nous n’avons rien pour remplacer ces mensonges. Il ne nous reste que la conscience d’avoir perdu le lien qui nous relie à la réalité, perdu la possibilité d’avoir confiance.

Récemment, la Food and Drug Administration (FDA) et les Centres américains de contrôle et de préventions des maladies (CDC) ont admis que les vaccins sont associés à des accidents vasculaires cérébraux chez certaines personnes âgées. Ils ont expliqué ensuite qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter au point de changer les directives globales. Tout comme pour le Dr Wen, c’est une façon d’admettre une petite vérité pour nier le véritable gros problème.

C’est ce que C.J. Hopkins appelle un « accès limité ».

« Si une agence de renseignement, une entreprise mondiale, un gouvernement ou une ONG, commet des méfaits à l’insu du public et que ceux‑ci commencent à émerger au point de ne plus pouvoir être démentis, la solution est de les admettre partiellement. Il est question de publier une partie limitée de l’histoire pour détourner l’attention du public du fond du problème. On offre un ‘accès limité’. Ce n’est pas du mensonge. C’est juste qu’on ne dit pas tout. On fait beaucoup de bruit pour que cela soit considéré et reçu comme s’il s’agissait de l’histoire complète. Il s’agit d’empêcher les gens de creuser davantage. »

En effet, si ce que nous soupçonnons concernant la sécurité des vaccins est vrai, les fabricants et les organismes de réglementation ont de sacrés comptes à rendre ! Il en va de même pour les collèges de médecins et les agences sanitaires qui les ont imposés à la population !

Un tel niveau d’escroquerie et de conséquences meurtrières est inédit dans l’histoire… Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu jusque‑là !

Nous vivons dans une ère d’abus sans précédent. Le problème, c’est que nous savons ce qui est faux, mais nous ne savons pas ce qui est vrai. Nous sommes toujours dans l’obscurité, dans l’ignorance, comme le veulent les élites.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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