Un couple d’agriculteurs du Thuit de l’Oison dans l’Eure a décidé de répondre à l’appel de projets « Plantons des haies » lancé par le ministère de l’Agriculture. Autour de leur ferme, Emmanuelle et Pascal Lesueur ont donc fait planter 2 500 arbres en ce mois de février 2022.
Ils l’ont fait avant tout « pour les générations futures », mais aussi pour leurs vaches qui bénéficieront de ce coupe‑vent naturel d’ici quelques années. Les raisons sont nombreuses pour participer à ce projet, tel que l’explique le ministère de l’Agriculture sur la page du programme « Plantons des haies », qui vise à parvenir à la plantation de 7 000 km de haies en 2021‑2022.
Les haies en bordure de champs sont en effet l’outil clé de la biodiversité. Elles permettent d’abriter les amis des cultures tels que les pollinisateurs et les prédateurs de ravageurs, mais aussi de lutter contre l’érosion des sols ou encore d’améliorer la qualité et l’infiltration de l’eau dans le sol.
2 500 arbres et arbustes en une dizaine de jours
Emmanuel et Pascal Lesueur, exploitants en polyculture et en élevage de vaches à viande, se sont lancés dans l’aventure en faisant planter 2 500 arbres et arbustes en une dizaine de jours autour de leur ferme, sur 16 hectares de terrain. Les espèces choisies sont recommandées par le ministère, souvent locales, entre autres des noisetiers, châtaigniers, saules, érables ou bouleaux, rapporte Le Courrier de l’Eure.
Le Thuit de l’Oison. Le couple d’agriculteurs plante 2 500 arbres autour de leur ferme https://t.co/xTbqfSMTQQ
— Normandie-Actu (@NormandieActu) February 24, 2022
« Emmanuelle et Pascal montrent l’exemple ! », se réjouit le maire du Thuit de l’Oison, Gilbert Doubet, qui espère que d’autres agriculteurs les imiteront.
En participant à ce programme, ce couple d’agriculteurs de l’Eure aide à reconstituer les haies bocagères qui entourent les cultures. « Depuis 1950, 70 % des haies ont disparu des bocages français et continuent de diminuer », remarque le ministère de l’Agriculture. Une bonne partie de ces haies ont été arrachées lors du remembrement imposé à partir des années 1960, visant à fusionner les parcelles pour en accroître la productivité avec la mécanisation.
Le coût du projet du couple du Thuit de l’Oison est de 40 000 euros. 80 % de cette somme a été subventionnée par l’État.
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