Une famille trouve une petite fille enterrée vivante dans un pot en Inde, ce qui lui sauve la vie

Par Robert Jay Watson
6 décembre 2019 17:47 Mis à jour: 6 décembre 2019 18:03

Pour une famille de l’Uttar Pradesh, en Inde, l’inhumation de leur enfant mort-né dans un lieu de crémation à Bareilly a été une expérience pénible, mais finalement miraculeuse. Hitesh Kumar et sa femme, Vaishali, étaient au cimetière en train d’enterrer les restes de leur propre fille lorsque l’ouvrier qu’ils avaient engagé a déterré une marmite à environ un mètre sous terre d’où ils pouvaient entendre les pleurs d’un bébé bien vivant.

« À un moment donné, j’ai cru que ma fille était revenue à la vie », a dit Kumar au Times of India. Après avoir réalisé que les pleurs étaient ceux d’une petite fille vivante enveloppée dans un tissu à l’intérieur de la marmite, le père alarmé a contacté les autorités. « J’ai immédiatement appelé une ambulance et informé la police pour lui sauver la vie. »

Le bébé a été transporté d’urgence dans un hôpital local.

Le porte-parole Abhinandan Singh a déclaré que la police de Bareilly « essaye de retrouver les parents du bébé et soupçonne qu’ils soient responsables de cet acte », selon The Independent.

Hitesh Sarohi a dit qu’il a nourri le bébé affamé d’un peu de lait dans un linge humide, selon le Telegraph, avant que l’ambulance puisse venir la chercher. Une fois à l’hôpital, le personnel est passé à l’action pour tenter de sauver le nourrisson, qui a été nommé Sita en l’honneur de la déesse hindoue. Dans certaines versions de l’épopée sanskrite ancienne, le Ramayana, Sita aurait été trouvée par le roi Janak dans les sillons d’un champ récemment labouré, faisant écho à la découverte du bébé enterré.

Malgré une infection pulmonaire, le petit bébé a réussi à s’accrocher à la vie. « C’était un bébé prématuré, peut-être né à 30 semaines, qui ne pesait que 1,1 kg, ce qui représente un poids très faible à la naissance », a déclaré le pédiatre en chef de l’Unité spéciale de soins aux nouveau-nés de l’hôpital, le Dr Saurabh Anjan.

Quant à la façon d’expliquer sa survie miraculeuse, le Dr Anjan a expliqué au Times of India que les bébés prématurés ont des poumons moins développés ; par conséquent, leurs besoins en oxygène sont inférieurs à ceux des nouveau-nés à terme. De plus, le Dr Anjan a déclaré que Sita avait dû « avoir accès à de l’oxygène lorsqu’elle était enterrée  à travers les pores du sol, qui était peut-être meuble parce que la tombe était fraîche. »

Le Dr Ravi Khanna, qui est maintenant responsable des soins de la fillette, a expliqué à la BBC que « les bébés naissent avec de la graisse sur l’abdomen, les cuisses et les joues et peuvent survivre en cas d’urgence pendant un certain temps. Une fois que [la graisse] a épuisée, [sa peau] s’est ratatinée, comme vous pouvez le voir sur sa photo. »

Quoi qu’il en soit, la petite fille est clairement une battante. Elle est arrivée à l’hôpital avec une hypothermie et sa température n’était que de 35 °C, selon la BBC, bien en dessous des niveaux normaux. Après l’avoir mise sous oxygène, les actes suivants consistaient à lui administrer des médicaments pour combattre l’infection pulmonaire, puis à l’alimenter directement pour l’aider à prendre du poids.

Après avoir été stabilisée, Sita a été transférée dans un hôpital pédiatrique possédant un équipement plus adéquat. « Elle est maintenue en unité de soins intensifs et est alimentée par un tube », a déclaré le Dr Ravi Khanna à la BBC. La capacité de son système immunitaire affaibli à combattre l’infection est demeurée la principale préoccupation. « Son état est critique. Sa numération plaquettaire est tombée à 10 000, alors que la normale se situe entre 150 000 et 450 000 », a-t-il ajouté.

Alors que Sita lutte pour sa vie avec l’aide du personnel de l’hôpital, Rajesh Kumar Mishra, politicien d’État du Bharatiya Janata Party (BJP) au pouvoir, a apporté son aide financière pour payer les frais d’hôpital et a exprimé son intention de l’adopter après son rétablissement.

« Je crois que Dieu lui a sauvé la vie et me l’a envoyée. Maintenant, c’est notre devoir de tout faire pour elle », a dit M. Mishra. « Elle est entre la vie et la mort. Une fois qu’elle sera guérie, je la ramènerai à la maison et je l’élèverai comme ma fille. »

Quant à l’enquête sur l’abandon du bébé, aucun coupable n’a encore été identifié. Le gardien du lieu d’inhumation a dit au Times of India qu’il n’avait vu personne enterrer une marmite avant que Sita ne soit déterrée. « Je n’avais vu personne avec un bébé sur l’espace d’incinération tout au long de la journée et elle a dû être enterrée il y a plusieurs heures », a dit le garde.

L’officier du poste de police de Subhashnagar a déclaré que ses agents « essayaient d’identifier la personne qui a enterré la petite fille vivante. » Il a ajouté : « Nous vérifions les images vidéo du lieu de crémation. »

Un porte-parole de la police a déclaré : « Nous prendrons des mesures strictes contre ceux qui ont enterré l’enfant vivante », selon The Telegraph.

Malheureusement, la pratique consistant à avorter ou à abandonner sélectivement des bébés filles persiste dans certaines régions de l’Inde, en particulier dans l’État d’Uttar Pradesh. Le sous-district de Bareilly, où Sita a été trouvée, a un rapport femmes-hommes incroyablement bas de 0,88, ce qui signifie que seulement 887 000 filles naissent pour 1 million de garçons, selon les chiffres du recensement indien.


Malgré l’adoption en 1994 d’une loi nationale interdisant l’avortement sélectif selon le sexe, cette pratique se poursuit de manière illicite dans les endroits où les familles préfèrent à tout prix les garçons. Le Dr Neelam Singh, gynécologue en Uttar Pradesh, déclare : « Il s’agit d’un problème national, mais il y a plus de cas dans les États du Nord, Uttar Pradesh et Bihar. »

« Dans de nombreux cas, les coupables sont libérés en raison de pressions politiques et bureaucratiques»

Quant au futur père adoptif, M. Mishra, il a dit à la BBC : « Je ne sais pas pourquoi ses parents biologiques l’ont abandonnée et enterrée, tout ce que je peux dire, c’est que ce qu’ils ont fait n’était pas bien. »

Il continue de se rendre à l’hôpital tous les jours et espère que Sita parviendra à surmonter ces difficultés. « Je crois que le monde entier prie pour sa survie, et pour sa bonne santé. »

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