FBI : La Chine dispose de 50 fois plus de hackers et experts cybernétiques que les États-Unis

Par Andrew Thornebrooke
12 avril 2024 10:47 Mis à jour: 12 avril 2024 10:47

Le FBI rappelle que la Chine communiste détient le réseau de piratage informatique le plus important au monde et que ses experts cybernétiques sont bien plus nombreux que tous les cyberexperts du FBI réunis.

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré le 11 avril que le Parti communiste chinois (PCC), à la tête du pays en tant que parti unique, « ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de pirater, mentir, tricher ou voler pour s’ériger en superpuissance mondiale ».

Selon lui, la communauté du renseignement est mal préparée face à cette menace et ne dispose pas du personnel professionnel nécessaire pour la contrer.

« Pour quantifier ce à quoi nous sommes confrontés, la RPC dispose d’un programme de piratage informatique plus important que celui de toutes les autres grandes nations réunies », a déclaré M. Wray en utilisant un acronyme pour désigner le nom officiel de la Chine.

« En fait, si chacun des cyber-agents et des analystes du FBI se concentrait exclusivement sur la menace de la RPC, les pirates informatiques de la RPC seraient toujours plus nombreux que le personnel cybernétique du FBI dans une proportion d’au moins 50 contre 1. »

Cette mise en garde fait suite à plusieurs cyberattaques très médiatisées contre le gouvernement américain et autres infrastructures essentielles des États-Unis, apparemment perpétrées par des pirates informatiques soutenus par l’État chinois.

L’Agence américaine pour la cybersécurité (CISA) a publié un avis en ce sens en février, dans lequel elle précise que le PCC est en train de prépositionner des logiciels malveillants dans les systèmes américains en prévision d’un conflit majeur à venir.

A la même époque, de hauts responsables des services de renseignement, dont M. Wray, avaient rapporté avoir éradiqué des logiciels malveillants chinois installés sur de plus de 600 routeurs associés à des infrastructures américaines essentielles, qui, selon eux, auraient pu être utilisés pour attaquer des systèmes essentiels, notamment en cas d’invasion de Taïwan.

M. Wray avait précisé que l’intrusion du PCC dans les systèmes américains était unique dans la mesure où elle visait délibérément des systèmes civils susceptibles de causer un préjudice physique direct aux civils.

Selon lui, les logiciels malveillants que l’opération a permis de retirer des systèmes existants étaient conçus pour perturber, dégrader ou détruire des infrastructures de façon dirécte, probablement en coordination avec des actions militaires directes.

« Ils ne se concentrent pas uniquement sur des cibles politiques ou militaires », a-t-il dit.

« Les cybermenaces qui pèsent sur nos infrastructures essentielles représentent des menaces réelles pour notre sécurité physique. »

Jeudi, M. Wray a réaffirmé que la cyberactivité malveillante du régime chinois visait, au moins en partie, à préparer la Chine en cas de guerre.

L’infrastructure américaine n’est pas la seule cible visée par le PCC ces dernières années. Le régime a également lancé des cyberattaques contre plusieurs alliés du pays et leurs armées.

L’année dernière, par exemple, des pirates soutenus par l’État chinois se sont introduits dans un réseau de défense néerlandais et ont obtenu un accès permanent au réseau. De nombreux rapports ont également révélé que d’autres acteurs soutenus par la Chine, ou émanant du gouvernement chinois, sont à l’origine des plus grandes opérations d’influence en ligne au monde.

À cet égard, M. Wray a déclaré que le PCC représentait la plus grande menace pour la stabilité mondiale.

« La plus grande menace à long terme pour les idées, l’innovation et la sécurité économique (…) provient des services de renseignements et de l’espionnage (..) de la RPC », a-t-il déclaré.

« La RPC aspire à remodeler le système international fondé sur des règles à son avantage, souvent en faisant peu de cas des normes et des lois internationales. »

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