Une femme qui regrette d’avoir rejoint Daech veut «une deuxième chance» de retourner aux États-Unis

Par Jack Phillips
11 novembre 2019 18:24 Mis à jour: 12 novembre 2019 06:49

Une femme musulmane née aux États-Unis a déclaré samedi qu’elle regrettait d’avoir rejoint le groupe terroriste Daech et lance un nouvel appel pour quitter la Syrie et retourner en Amérique pour élever son jeune fils.

Le gouvernement américain a refusé le plaidoyer de Hoda Muthana, disant qu’elle n’est pas citoyenne américaine. Hoda Muthana est née d’un diplomate yéménite, et les enfants de diplomates étrangers basés aux États-Unis sont exclus du droit à la citoyenneté.

En 2014, cette femme née dans le New Jersey s’est rendue en Syrie avec un passeport américain, qu’elle a ensuite brûlé.

« Bientôt, je n’aurai plus besoin de ça, alhamdulliah [merci à Dieu] », avait-t-elle écrit sur Twitter, avec une photo de son passeport brûlant avec d’autres passeports de femmes qui montraient qu’elles venaient de pays occidentaux, selon un rapport antérieur d’Al Jazeera.

Mais récemment, Hoda Muthana a insisté sur le fait qu’elle « regrette tout ce que Daech a fait », selon plusieurs organes de presse.

« Tout le monde mérite une seconde chance, peu importe à quel point ses péchés ont été préjudiciables », a-t-elle ajouté.

Dans ses derniers commentaires, la jeune femme de 25 ans a déclaré que le camp de réfugiés où elle réside devient de plus en plus dangereux pour elle et son enfant.

Elle a déclaré qu’elle serait d’accord pour faire face à la justice si elle retournait aux États-Unis.

« Ils peuvent me surveiller 24h/24 et 7j/7, ça ne me dérange pas », dit-elle. « Je veux que mon fils soit près de ma famille, je veux pouvoir aller à l’école, je veux avoir un travail et je veux avoir ma propre voiture. »

« Depuis le premier jour je n’ai jamais soutenu les décapitations de Daech, jusqu’à présent je ne soutiens aucun de leurs crimes et attentats suicides », a ajouté Hoda Muthana, selon France24. « Je suis une citoyenne et j’ai des papiers pour le prouver. Je suis aussi américaine qu’une fille aux yeux bleus et aux cheveux blonds et j’aimerais rester dans mon pays et faire des choses américaines », a-t-elle déclaré dans le même journal.

Cependant, Donald Trump a déclaré en février qu’elle ne serait pas autorisée à revenir dans le pays.

« J’ai demandé au secrétaire d’État Mike Pompeo, et il est tout à fait d’accord de ne pas laisser Hoda Muthana revenir dans le pays ! »a écrit Donald Trump à l’époque.

Lors d’entretiens précédents, Hoda Muthana a déclaré qu’elle s’était installée à Raqqa, en Syrie, l’ancienne capitale de facto du « califat » revendiqué par Daech. Puis, elle a épousé une recrue australienne de Daech, Suhan Rahman, qui était le premier de ses trois maris.

Dans un tweet, il y a plusieurs années, elle a également appelé à des attaques terroristes sur le sol américain, qualifiant les États-Unis de « notre plus grand ennemi ».

« Les Américains doivent se réveiller ! Hommes et femmes, vous avez beaucoup à faire tant que vous vivez sous notre plus grand ennemi, assez dormi ! Allez dans les drivebys, et versez leur sang, ou louez un gros camion et roulez sur eux. Jours des Anciens combattants, des Patriotes, du souvenir, […] Tuez-les », avait-t-elle écrit.

Le cas d’une autre femme liée à Daech regrettant son choix

Entre-temps, l’avocate de Shamima Begum, une autre femme liée à Daech, a affirmé qu’elle risquait d’être pendue ou torturée si sa citoyenneté britannique était révoquée, a-t-on rapporté.

Shamina Begum voulait retourner à Londres, mais elle est maintenant « apatride » après que l’ancien ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, lui a retiré sa citoyenneté alors qu’elle se trouvait dans un camp de réfugiés après avoir rejoint Daech, a déclaré un tribunal d’immigration, comme l’a rapporté le Daily Mail.

Shamima Begum, 20 ans, se trouve dans « une situation incroyablement fragile et dangereuse » à l’intérieur d’un camp de réfugiés syrien, rapporte le site The Week UK à la fin octobre.

Ses avocats ont ajouté qu’elle n’avait pas d’autre choix que de dire à la Commission d’appel de l’immigration à Londres que les actions de l’ancien ministre britannique n’étaient pas légales.

Les avocats ont déclaré qu’elle était menacée de mort par des agents de Daech en Syrie après qu’elle eut retiré son soutien à l’organisation terroriste. En tant que tel, elle peut maintenant faire face à la torture et à l’exécution dans d’autres pays.

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