Française morte poignardée en Italie: « un féminicide » selon la police italienne, son compagnon écroué

Par Vincent Solacroup
12 avril 2024 18:10 Mis à jour: 12 avril 2024 18:16

La justice italienne a ouvert une enquête pour meurtre avec préméditation après la mort d’une jeune Française dans le Val d’Aoste, dont le compagnon a été interpellé à Lyon (sud-est de la France), a annoncé jeudi le parquet.

« L’accusation que nous relevons est celle de meurtre aggravé par préméditation et relation affective avec la victime », a déclaré jeudi le procureur général d’Aoste, Luca Ceccanti, lors d’une conférence de presse. « Il s’agit évidemment d’un féminicide », a-t-il ajouté en excluant l’hypothèse d’un enlèvement.

Le corps de la victime, une jeune femme de 22 ans originaire de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, avait été trouvé vendredi dans une église en ruines du Val d’Aoste, dans le nord de l’Italie, et portait de nombreuses blessures à l’arme blanche. Les parents de la jeune fille ont identifié officiellement le corps d’Auriane, mardi après-midi au cimetière d’Aoste, a précisé le procureur.

La procédure de remise à l’Italie du compagnon, un homme de 21 ans de nationalité italienne, a été enclenchée jeudi soir par les magistrats français, a indiqué Éric Vallant, le procureur de Grenoble, dans la même région des Alpes françaises.

Il « a été placé sous écrou extraditionnel » en attendant sa comparution devant les juges d’instructions grenoblois jeudi prochain, a-t-il précisé. Le jeune homme interpellé la veille à Lyon était recherché depuis fin mars pour la violation de son contrôle judiciaire, mais n’a jamais été condamné.

À ce titre, il demeure dans l’attente de son jugement par la justice française, prévu le 3 mai devant le tribunal correctionnel à Grenoble.

Le couple, qui se rendait régulièrement en Italie selon les enquêteurs italiens, avait passé la frontière le 25 mars.

Sous contrôle judiciaire suite à des violences conjugales

Le suspect avait été placé sous contrôle judiciaire le 13 janvier « suite à son défèrement pour violences conjugales et menaces afin que la victime se rétracte de sa plainte ». Il avait notamment interdiction d’entrer en contact avec la victime, a précisé M. Vaillant. Il devait être jugé le 3 mai à Grenoble.

Le suspect était venu en France pour faire ses études, selon son avocat, Me Julien Paris. « Il a travaillé dans la restauration pour payer ses études. Il n’a pas le profil d’un délinquant », a expliqué l’avocat à nos confrères du Progrès.

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