Frappe nucléaire : un général américain explique le protocole « légal »

Le général John Hyten, commandant du Commandement stratégique des États-Unis (3e G), commandant des Forces américaines, se tient devant la station de lancement PAC-3 de la base aérienne d'Osan le 22 août 2017 à Pyeongtaek, en Corée du Sud.
Photo: Lee Jin-Man-Pool / Getty Images
Le responsable du Commandement stratégique de l’armée américaine, John Hyten, a expliqué samedi le protocole à suivre en cas de déclenchement d’une frappe nucléaire par les États-Unis.
« Je suis chargé de conseiller le président et il me dit quoi faire », a expliqué le général Hyten, interrogé sur son attitude si Donald Trump lui donnait l’ordre de déclencher une frappe nucléaire.
« Et si c’est illégal, je lui dirais ‘M. le président, c’est illégal’. Et il me répondrait ‘Qu’est-ce qui serait légal?’. On parlerait alors des options, en fonction de nos capacités de réponse à la situation donnée. C’est comme ça que ça marche. Ce n’est pas si compliqué », a-t-il affirmé lors d’une conférence sur la sécurité à Halifax, au Canada.
« C’est une mission militaire et une fonction militaire », a-t-il ajouté, soulignant que selon le code de l’armée, « si vous exécutez un ordre illégal, vous risquez la prison à vie ».
Il était interrogé sur les déclarations de son prédécesseur, le général à la retraite Robert Kehler, selon qui l’armée était « obligée de refuser de suivre un ordre illégal ». M. Kehler s’exprimait lors d’un débat organisé mardi au Congrès sur les limites du pouvoir du président des États-Unis à lancer une attaque nucléaire, alors que alors que les tensions se renforcent et qu’un conflit ouvert pourrait se déclencher avec le régime nord-coréen de Kim Jong-Un ou avec l’Iran.
Le président américain a réagit fermement envers Pyongyang, qui a effectué son 6e essai nucléaire début septembre. Il avait notamment menacé à la tribune de l’ONU de « détruire totalement » la Corée du Nord en cas d’attaque lancée contre les États-Unis ou ses alliés. Mais cela n’a pas empêché Pyongyang de continuer à narguer les États-Unis et à procéder à d’autres essais nucléaires.
R.B avec AFP
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