Gaza: l’UE n’appelle pas au cessez-le-feu et «condamne l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains»

Par Vincent Solacroup
14 novembre 2023 15:10 Mis à jour: 14 novembre 2023 17:19

L’Union européenne a condamné dimanche « l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains » dans la bande de Gaza. Bruxelles appelle à des « pauses humanitaires » ainsi qu’Israël à faire preuve d’une « retenue maximale » afin de protéger les civils.

Les 27 États-membres de l’Union européenne ont condamné dimanche dans un communiqué « l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains ».

L’UE « est fortement préoccupée par l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza », a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE. Cet appel intervient alors que des combats font rage autour de l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza. L’UE exhorte Israël à faire preuve de la retenue maximale pour assurer la protection des civils ».

« Ces hostilités ont de graves conséquences sur les hôpitaux et font payer un lourd tribut aux civils et au personnel médical », a-t-il déploré, soulignant « que le droit humanitaire international stipule que les hôpitaux, les fournitures médicales et les civils à l’intérieur des hôpitaux doivent être protégés ».

« Les hôpitaux doivent également être approvisionnés immédiatement en fournitures médicales les plus urgentes et les patients nécessitant des soins médicaux urgents doivent être évacués en toute sécurité. Dans ce contexte, nous exhortons , a-t-il poursuivi.

Sous l’hôpital Rantisi, les forces israéliennes ont découvert une pièce où des otages auraient été détenus, les motos ayant transportés les otages ainsi que du matériel militaire.

Israël nie délibérément cibler les hôpitaux. National Review et Foxnews entre autres, pointent la responsabilité de l’organisation terroriste Hamas dans le bilan des morts à Gaza du fait qu’il se sert des habitants comme « boucliers humains ». D’une part, le Hamas les a empêchés de fuir les combats et de se déplacer vers le sud dans les premiers jours où Israël l’avait requis. D’autre part, il utilise les abords des lieux de vie civils – les écoles, mosquées, les hôpitaux et parfois même les lieux eux-même – pour installer des infrastructures terroristes. Selon l’armée israélienne, l’hôpital Shifa, dans la ville de Gaza, abriterait sous sa structure, un des principaux centres de commandement du Hamas.

Le communiqué de M. Borrell réitère la position de Bruxelles selon laquelle Israël a « le droit de se défendre conformément au droit international et au droit humanitaire international ». Mais l’UE « se joint aux appels en faveur de pauses immédiates dans les hostilités et de l’établissement de couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza.

Israël amis en place des couloirs humanitaires ouverts de 9h à 16h.

Mais L’UE n’a pas appelé à un cessez-le-feu. Israël a indiqué qu’un cessez-le-feu serait profitable à l’organisation terroriste du Hamas pour panser ses plaies, se réorganiser et ainsi pouvoir lancer de nouvelles attaques. Le chancelier Olaf Scholz a abondé en ce sens lundi dernier et a plaidé pour des « pauses humanitaires » : « J’admets volontiers que je ne pense pas que les appels à un cessez-le-feu immédiat ou à une longue pause – ce qui reviendrait quasiment au même – soient justes, car cela signifierait au bout du compte qu’Israël laisse au Hamas la possibilité de récupérer et de se procurer de nouveaux missiles. »

L’UE appelle en outre le Hamas à libérer les plus de 240 otages capturés lors de son attaque du 7 octobre et juge « crucial » que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ait « accès aux otages ».

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