Gilles Pennelle, le directeur général du RN et artisan du « Plan Matignon », démissionne après les résultats des législatives

Photo: GEORGES GOBET/AFP via Getty Images
Le directeur général du Rassemblement national (RN), Gilles Pennelle, a démissionné de son poste au lendemain des élections législatives, a-t-on appris mardi de sources internes au sein du parti, confirmant une information du Monde.
M. Pennelle, élu il y a un mois député européen, était le principal artisan du « Plan Matignon » du parti de droite nationaliste, censé prévoir toute la logistique en cas d’élections législatives anticipées et ne nécessitant que « d’appuyer sur un bouton » pour être activé.
Longtemps vanté par ses cadres avant l’annonce de la dissolution, ce « Plan Matignon » s’est finalement révélé faillible, notamment à propos des candidats investis, des dizaines d’entre eux s’étant fait épingler pour des propos à caractère raciste, antisémite ou conspirationniste. L’impréparation de certains d’entre eux avait également été pointée lors de débats locaux d’entre-deux-tours.
« Nous, on paye ça plus cher »
Jordan Bardella, le président du RN, avait reconnu lundi des « erreurs » dans sa campagne. « Il y a des efforts à faire à la fois sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut-être sur le choix d’un certain nombre de candidats. Je le dis clairement, sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n’étaient pas les bons », avait-il dit.
Au journal de 20h de TF1, hier soir, M. Bardella est revenu sur les « erreurs de casting » que le RN a payé « très cher », notamment si l’on compare aux autres partis. « Quand j’ai des erreurs de casting, je les exclus. La gauche a fait élire un fiché S, des gens qui légitiment l’antisémitisme, l’islamisme dans notre société », cite le Figaro. « Nous, on paye ça plus cher », a-t-il déploré.
Le RN, qui visait la majorité au moins relative dans la nouvelle Assemblée nationale, est arrivé dimanche sur la troisième marche du podium du scrutin législatif anticipé, une contre-performance malgré l’élection de 143 députés – en comptant ses alliés ciottistes -, soit plus de 50 élus supplémentaires par rapport au contingent de 2022.





