Le Gouvernement fait les poches des contribuables pour contenir la hausse du prix du Pass Navigo

Par Romain Delisle
8 décembre 2022 16:52 Mis à jour: 8 décembre 2022 16:52

Après l’annonce de l’augmentation du prix du Pass Navigo en 2023 de 20 %, le Gouvernement, par la voix de Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports, a promis un « coup de pouce » à Île-de-France Mobilité (IDFM), l’autorité organisatrice des transports en commun en Île-de-France, qui doit trouver 450M€ pour boucler son budget annuel.

Comme l’organisme public ne peut être déficitaire, l’augmentation du prix du ticket de métro à 2,30€, contre 1,90€ auparavant, ainsi que celui du Pass Navigo à 90€, contre 75,20€ auparavant, est envisagée. La présidente de région, Valérie Pécresse, a également entamé un bras de fer avec le Gouvernement en déclarant qu’elle suspendrait les paiements régionaux destinés à financer les grands projets liés à l’organisation des prochains Jeux olympiques et du métro du Grand Paris si on ne lui donnait pas l’aval pour augmenter d’environ 7,5 % le versement transports des entreprises. Cet impôt de production voit, en effet, son assiette et son taux fixés par la loi.

Autre son de cloche du côté de Gabriel Attal, le ministre chargé des Comptes publics, qui a souligné, a juste titre, que l’État n’était pas « un tiroir-caisse ». En cela, il a été soutenu par son ministre de tutelle, Bruno le Maire, qui a souligné le problème d’iniquité que pourrait soulever une aide de l’État à la région la plus riche de France alors même que les Français résidant dans les autres territoires sont très loin de bénéficier d’une offre de transports publics comparable.

L’ensemble des autorités franciliennes compétentes ont, en effet, lancé de nombreux projets, comme le RER E ou la modernisation des lignes de RER A, B et C qui sont actuellement en plein dérapage financier. Certes, l’augmentation du prix de l’énergie ne peut pas être occultée dans les problèmes de financement d’IDFM, mais il semble qu’une politique de bon père de famille consistant à rénover l’ancien plutôt que de développer de coûteux nouveaux projets eût été de loin préférable.

À ce sujet, on se souviendra du développement du tramway sur les boulevards des Maréchaux qui, à cause des écologistes, n’a pas été construit sur la petite ceinture, bouchant le trafic parisien et entraînant d’importants surcoûts.

Article écrit par Romain Delisle, avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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