Des familles chrétiennes et des militants LGBT s’unissent contre un projet de loi qui pourrait faire des pédophiles une classe protégée

Par Jackson Elliott
18 juin 2023 13:25 Mis à jour: 18 juin 2023 13:25

Dans une alliance improbable, des groupes de défense des valeurs familiales chrétiennes et un militant LGBT ont signé une pétition contre une proposition de loi du Connecticut qui, selon eux, pourrait faire des pédophiles une minorité sexuelle protégée.

Le projet de loi HB 6638 vise à réviser la formulation des lois antidiscriminatoires de l’État.

La définition actuelle de l’«orientation sexuelle » dans la loi du Connecticut exclut toute protection pour « tout comportement qui constitue un délit sexuel ». Une mise à jour de la loi supprimerait cette formulation.

L’activiste transgenre Christine Rebstock s’oppose à un projet de loi du Connecticut qui pourrait faire de la pédophilie une orientation sexuelle protégée. (Avec l’aimable autorisation de Christine Rebstock)

« Si le gouverneur [Ned] Lamont signe ce projet de loi, une personne qui admet être pédophile – même si elle n’est pas passée à l’acte mais l’admet simplement – pourrait saisir une commission d’appel si elle est licenciée ou si on lui refuse un logement près d’une école », a déclaré Christine Rebstock, une militante transgenre.

Le projet de loi redéfinit l’orientation sexuelle comme « l’identité d’une personne par rapport au genre ou aux genres vers lesquels elle est romantiquement, émotionnellement ou sexuellement attirée, y compris toute identité qu’une personne a déjà pu exprimer antérieurement ou perçue par une autre personne comme étant la sienne ».

C’est pourquoi les critiques tirent la sonnette d’alarme, craignant que la nouvelle formulation juridique ne rende illégal le licenciement d’un employé ayant une attirance sexuelle pour les enfants, même s’il travaille dans une entreprise dont l’activité est centrée sur les mineurs.

« Les employeurs devront être plus prudents dans leurs relations avec les employés potentiels », a déclaré Leslie Wolfgang, directrice de la politique publique de l’Institut familial du Connecticut (FIC), à Epoch Times.

« Ils ne pourront pas faire de discrimination sur la base de leur attirance sexuelle ».

Le nouveau projet de loi a été parrainé par les députés Dominique Johnson (Parti démocrate), Hubert Delaney (Parti démocrate), Jeff Currey (Parti démocrate), le sénateur Gary Winfield (Parti démocrate) et le député Tom Delniki (Parti républicain).

Le projet de loi a été adopté par les deux chambres de la législature et doit maintenant être signé par Ned Lamont, un démocrate.

Epoch Times a contacté les auteurs du projet de loi mais n’a pas reçu de réponse à l’heure de la publication.

Des problèmes majeurs pour une attirance mineure

La loi actuelle du Connecticut protège les personnes contre la discrimination en raison de leur « préférence » hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle.

Mais les militants radicaux de l’idéologie du genre ont estimé que cette protection n’était pas suffisante, a expliqué Peter Wolfgang.

Peter Wolfgang est le directeur exécutif de FIC, un groupe de promotion des valeurs familiales chrétiennes, et il est marié à Leslie Wolfgang.

« Notre préoccupation est que la formulation du projet de loi est si vague qu’elle pourrait permettre à d’autres catégories d’être protégées alors qu’elles n’avaient probablement pas l’intention d’être incluses », a affimé Peter Wolfgang. « Les pédophiles en sont une. Il y en a d’autres. »

La loi ne légalise pas la pédophilie, la polygamie ou la bestialité. Mais si elle est promulguée, la nouvelle formulation pourrait être interprétée comme accordant une protection aux personnes qui pratiquent ces crimes sexuels, selon les critiques.

Le processus par lequel les pédophiles cherchent à obtenir une protection juridique en vertu des dispositions de la loi proposée sera probablement progressif et ne se fera pas « du jour au lendemain », selon Peter Wolfgang. Mais « après tout ce que nous avons vécu au cours des 20 dernières années, peut-on vraiment prétendre que ces définitions n’évolueront pas ?

« Si vous avez quelqu’un qui n’a pas commis le crime mais qui professe ouvertement que telle est son attirance sur les médias sociaux, notre préoccupation est que vous ne serez pas en mesure de discriminer cette personne », a-t-il ajouté.

Selon la proposition de loi, même si une personne exprime son désir d’avoir des relations sexuelles avec des enfants, le fait de la licencier d’un emploi où elle travaille avec des enfants, comme conduire un bus scolaire ou travailler dans une école maternelle, pourrait être considéré comme une discrimination illégale.

Peter Wolfgang (Parti républicain), directeur exécutif du Family Institute of Connecticut, et Leslie Wolfgang, directrice de la politique publique de l’institut. (Avec l’aimable autorisation de Leslie Wolfgang)

Selon Peter Wolfgang, cette loi est un exemple de ce que l’écrivain conservateur à succès Rod Dreher appelle la loi de l’impossibilité méritée.

Cette expression décrit un phénomène souvent observé dans les questions de guerre culturelle.

Un camp affirme qu’une activité ou une politique controversée ne se produira jamais, mais lorsqu’elle se produit, ce même camp accuse ses adversaires de sectarisme pour s’y être opposés auparavant.

Par exemple, de nombreux membres de la gauche politique ont nié l’existence des procédures de changement de sexe chez les enfants. Puis, lorsque ces procédures sont devenues indéniables, ils les ont défendues, a déclaré M. Wolfgang.

Ce ne sont pas des pédophiles mais des « MPA »

Leslie Wolfgang s’inquiète de la façon dont la loi proposée crée des identités sexuelles protégées basées sur l’« attirance ». Cela rendra les décisions d’embauche et de licenciement plus difficiles pour les employeurs, dit-elle, en particulier lorsqu’il s’agit de personnes attirées par les enfants.

La communauté pédophile a créé des termes tels que « MAP » (Minor-Attracted Person, Personnes attirées par les personnes mineures) pour éviter d’utiliser le mot « pédophile ».

« Les employeurs vont devoir être plus prudents dans leurs relations avec les employés potentiels », a prévenu Leslie Wolfgang. « Ils ne pourront plus discriminer sur la base de l’attirance sexuelle.

Christine Rebstock craint que ce projet de loi ne soit l’un des nombreux projets visant à accorder une protection juridique aux adultes désireux d’avoir des relations sexuelles avec des enfants.

Bien que s’identifiant comme transgenre, Christine Rebstock – un homme qui s’identifie comme une femme – ne soutient pas la « sexualisation des enfants et la transition médicale pour les enfants d’âge mineur ».

L’ajout de termes susceptibles d’offrir une protection juridique aux pédophiles est également en cours dans d’autres États américains.

Des enfants applaudissent des travestis lors de la parade Chattanooga Pride à Chattanooga, Tennessee, le 2 octobre 2022. (Jackson Elliott/Epoch Times)

Protection des pédophiles

En tant qu’homme qui s’est transformé en femme, Christine Rebstock a dû faire face à de vives critiques de la part des progressistes et des personnes transgenres pour avoir pris position contre un langage qui pourrait protéger les pédophiles.

Mais si le projet de loi du Connecticut est promulgué, un chauffeur de bus scolaire qui annonce ouvertement son désir sexuel pour les enfants ne pourra pas être licencié pour cela, s’inquiète Christine Rebstock septique.

« Et qu’est-ce qu’il a en tête lorsqu’il voit ces enfants ? Va-t-il désirer sexuellement un enfant de 10 ans qui est sans défense ? »

S’opposer à cela, conclut Christine Rebstock, c’est tout simplement la bonne chose à faire.

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