Un haltérophile transgenre bat le record du monde féminin de plus de 200 kilos

Par Jackson Elliott
20 août 2023 08:21 Mis à jour: 20 août 2023 08:21

Un haltérophile qui s’identifie comme une femme vient d’établir un nouveau record du monde de l’haltérophilie féminine.

Lors des championnats de la Canadian Powerlifting Union (CPU) qui se sont déroulés du 10 au 17 août, Anne Andres a soulevé un poids de 597,5 kilogrammes, selon les résultats avancés.

Ce poids est supérieur de plus de 199 kilos à celui de la femme la plus performante, SuJan Gill.

M. Andres, âgé de 40 ans, a effectué sa transition de genre à 20 ans, après avoir traversé une puberté masculine, selon un message posté sur Instagram.

« [Je] n’ai jamais touché une barre d’haltère de toute ma vie auparavant, et ce, jusqu’à il y a sept ans », a-t-il indiqué dans le message. « En théorie, je représenterai le Canada aux championnats du monde des maîtres de l’IPF en octobre 2024. À moins que je ne me blesse, je gagnerai avec une bonne marge. »

M. Andres attribue ses records d’haltérophilie à une forte motivation à l’entraînement, et non à des hormones puissantes. Il a toujours eu un déficit en testostérone, a-t-il confié dans un autre message.

« Mon test [de testostérone] est plus bas que celui de quasiment tous les êtres humains de la planète. Il était bas durant la puberté, il est inexistant aujourd’hui. Ce sont les premiers tests auxquels on se soumet en tant que transsexuel pour savoir combien il faut en éliminer. Il n’en fallait pas beaucoup. Donc, ce n’est pas tout à fait valable. »

En outre, il a connu trois « ménopauses ».

SuJan Gill, une haltérophile canadienne qui a obtenu la seconde place derrière Anne Andres, un homme s’identifiant comme transgenre. (Instagram/Capture d’écran via le Epoch Times)

Le sport féminin apporte son soutien

Dans l’ensemble, les femmes qui pratiquent la dynamophilie au Canada ont soutenu sa participation à ce sport, a-t-il expliqué au journal Epoch Times dans un message Instagram.

Au sein de la Fédération nord-américaine de dynamophilie, des femmes ont porté des chaussettes à l’effigie du drapeau transgenre pour le soutenir, a ajouté M. Andres.

« Je vous recommande vivement de m’ignorer complètement et de vous concentrer sur les femmes avec lesquelles j’ai été autorisé à partager la plateforme », a souligné M. Andres. « Mon opinion n’a aucune valeur. Ce sont les femmes qui veulent que je sois là qui comptent ».

Mme Gill, qui a obtenu la seconde place, est d’accord.

« Mon point de vue est que tout le monde oublie qu’Anne Andres est un être humain avec des émotions, et un désir d’être accepté, comme nous le sommes tous », a-t-elle exprimé dans un message Instagram au journal Epoch Times. « En tant qu’être humain, j’ai choisi de la soutenir, comme elle choisit de me soutenir et de soutenir tous nos collègues haltérophiles. »

Anne Andres, un powerlifter masculin qui s’identifie comme une femme, s’entraîne pour une compétition d’haltérophilie.(Instagram/Screenshot via Epoch Times)

Nuançant cette déclaration, Mme Gill a ajouté qu’elle ne connaissait pas « la science derrière les athlètes transgenres et ne savait pas s’ils avaient des avantages biologiques. »

Elle s’est refusée à tout commentaire sur un éventuel avantage physique de M. Andres.

Des études scientifiques attestent que la biologie masculine offre de puissants avantages athlétiques.

Des études gouvernementales ont montré que les hommes surpassaient les femmes d’environ 36,8% dans leurs épreuves d’haltérophilie olympique respectives.

Des études montrent également que les hommes ont une masse musculaire nettement plus importante que les femmes, en particulier dans la partie supérieure du corps.

La puberté masculine donne aux garçons un tel avantage physique que les garçons des lycées surpassent souvent les athlètes olympiques féminines dans de nombreux sports.

« Je m’entraîne très, très, stupidement dur », a affirmé M. Andres dans un post Instagram.

Gains de genre

Certaines femmes ont exprimé leur indignation de voir des hommes transgenres participer à des compétitions sportives féminines.

Linda Blade, entraîneuse de sport féminin au Canada, a condamné les groupes sportifs canadiens pour leur incapacité à préserver le sport féminin dans un message publié sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.

« Chères fédérations sportives canadiennes, il n’est pas difficile d’avoir deux catégories de sport et d’être 100% inclusif, » a-t-elle souligné.

La politique de la CPU concernant les haltérophiles transgenres permet à tout homme qui se dit femme de participer sans avoir recours à la chirurgie, à l’hormonothérapie ou à des antécédents d’identification transgenre.

« Les personnes qui participent à des activités sportives de développement et de loisir devraient pouvoir participer selon le sexe auquel elles s’identifient et ne pas être soumises à des exigences de divulgation d’informations personnelles qui vont au-delà de ce qui est imposé aux athlètes cisgenres », peut-on lire sur le site de l’association.

En mars 2023, Avi Silverberg, entraîneur masculin de powerlifting, s’est identifié comme une femme et a battu le record du monde féminin de powerlifting.

M. Silverberg n’a pas commenté son initiative. Il ne s’est jamais identifié comme transgenre.

Si l’avantage biologique masculin est extrêmement visible en dynamophilie, il est également présent dans d’autres sports.

L’ancienne championne du monde de tennis Martina Navratilova a condamné l’Association américaine de tennis (USTA) pour avoir ouvert le sport aux hommes transgenres.

« Le tennis féminin n’est pas fait pour les athlètes masculins ratés, quel que soit leur âge », a souligné Mme Navratilova. « Ce n’est pas correct et ce n’est pas juste. Cette pratique serait-elle autorisée à l’U.S. Open ce mois-ci ? Juste avec l’auto-identification ? Je ne pense pas que ce soit le cas. »

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