Guirec a fait le tour du monde avec pour seule compagne… une poule !

13 avril 2019 19:31 Mis à jour: 13 avril 2019 19:31

Guirec Soudée est un jeune navigateur de 27 ans, originaire de Paimpol (Côtes-d’Armor).

Il est le premier navigateur à avoir traversé en solitaire, ou presque…, le passage du Nord-Ouest, qui est un espace maritime de l’océan Arctique. Ce passage permet aux navires de joindre l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du Nord canadien. Il n’est praticable que pendant le court été arctique car pris par les glaces le reste de l’année.

Guirec a un parcours atypique. À 18 ans, il quitte le cocon familial pour travailler sur des crevettiers australiens, nous raconte Le Parisien. Après avoir amassé suffisamment d’argent, en décembre 2012, il décide d’acheter son propre voilier, qu’il rebaptisera « Yvinec », en mémoire de l’île sur laquelle il a grandi. Une anecdote précise que, d’après la fille du premier propriétaire du navire, celui-ci porte bonheur ! Après avoir restauré le navire, il décide en 2013 de partir faire le tour du monde à son bord.

Lors de sa première halte à Tenerife, aux Canaries, on lui offre une poule du nom de Monique. Guirec va rapidement la surnommer « Momo » et « contre toute attente, Momo n’a pas arrêté de pondre à bord », précise-t-il.

Avec Momo, Guirec va parcourir environ 45 000 milles nautiques, soit 83 000 km.

Il avoue ne pas être un navigateur chevronné et son voyage est parsemé d’embûches.

Il traverse notamment les glaces de l’Arctique et explique que « les conditions météo étaient très compliquées. Les tempêtes qui s’enchaînent, la banquise qui ne voulait pas s’installer, les moments où l’on s’est retrouvés poussés sur la côte avec le bateau. Une autre fois, on est restés 30 jours pris dans la banquise. On savait que ça allait être compliqué. Mais si on avait su une seule seconde que ça allait se passer comme ça, honnêtement, on n’y serait jamais allés. »

Il précise également à Franceinfo que « Monique n’a vraiment pas le mal de mer. Elle a même la patte très marine : elle a grandi à bord d’Yvinec à faire le tour du monde et a traversé quelques océans. Il y a eu un coup de foudre ».

Monique lui a également fourni une aide alimentaire précieuse car, précise-t-il, « contre toute attente, Momo n’a pas arrêté de pondre à bord ».

Guirec explique que lors de son passage dans la baie de Disko au Groenland, Monique lui a vraiment sauvé la vie en pondant 106 œufs, ce qui est exceptionnel étant donné le climat de cette zone. « En 130 jours, je n’ai pêché que deux oursins et un poisson. Et j’avais plus de graines pour Monique, que du riz pour moi… »

Guirec aura à gérer de nombreuses autres épreuves. Lors du franchissement du passage du Nord-Ouest, il devra passer plusieurs jours entiers sans pouvoir dormir. En Alaska, il va frôler la prison car, comme il l’explique, « une poule et une carabine sur un bateau, ça ne passe pas partout ».

Mais sa plus grande douleur sera d’apprendre la mort de son père. « J’ai appris la mort de mon père, dont j’étais très proche, pendant cette période. Et impossible de rentrer vite…»

Malgré la tristesse de cette nouvelle, Guirec essaye malgré tout de « continuer à avancer ».

Guirec raconte ses aventures et nous livre des images incroyables dans deux ouvrages :

Le Monde selon Guirec et Monique (environ 300 pages aux éditions Flammarion) et La Fabuleuse Histoire de Guirec et Monique (Carnet de bord d’environ 200 pages aux éditions Arthaud).

Il précise : « Pour nous, c’était important de partager tout ce qu’on a vécu et puis surtout de donner envie aux gens. »

Un film est également en préparation.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.