Hérault : des vandales empoisonnent les arbres centenaires du département

Par Léonard Plantain
10 novembre 2020 16:14 Mis à jour: 24 novembre 2020 21:17

Alors que des milliers d’arbres sont déjà empoisonnés chaque année en France, le département de l’Hérault fait face à une grave augmentation du phénomène et tire la sonnette d’alarme.

Depuis début 2020, plus d’une centaine d’arbres ont déjà été détruits pour cause d’empoisonnement. Selon Philippe Vidal, le maire de Cazouls-lès-Béziers, ces empoisonnements sont plus nombreux chaque année et progressent de manière exponentielle. Présidant la commission de gestion de plantation du Conseil départemental, Philippe Vidal se dit scandalisé par cette « bêtise humaine », relate France Bleu.

Le mode opératoire est généralement le même : des trous sont percés dans les troncs (via une perceuse portative sans fil) et un produit nocif comme le Roundup est injecté à l’intérieur. Les arbres tombent ensuite malades, mais cela prend effet plusieurs mois après l’injection, ce qui rend l’identification des auteurs impossible, car les caméras de surveillances ne conservent les enregistrement que quelques mois.

Depuis le début de l’année, une trentaine de plaintes ont été déposées par le Conseil départemental de l’Hérault. Kléber Mesquida, le président du conseil, a l’intention d’interpeller le préfet afin de saisir les autorités judiciaires en raison des conséquences dangereuses de ces vandalismes. En effet, lorsqu’un arbre est empoisonné, il devient fragile, ce qui peut entraîner un risque de chute. Dés lors, l’abattage devient indispensable, mais cela a un coût : 1.000 euros pour couper et déraciner un arbre.

Pour Philippe Vidal, « les auteurs doivent être poursuivis ». Chaque année, il voit de nombreux dossiers déposés par des particuliers afin d’enlever des arbres pouvant déranger. Les raisons avancées sont diverses mais rarement louables : des feuilles encombrantes au moment de l’automne, trop d’ombre pendant l’été sur une piscine. Et « dans deux cas sur trois, on s’aperçoit qu’il y a une exaction après un refus de la commission ».

« C’est tellement facile de s’en prendre à un arbre de cette manière-là, alors qu’il était là bien souvent avant les installations d’une maison », déplore-t-il, avant d’ajouter : « On enlève des arbres pour de bonnes raisons. On refuse de les enlever aussi pour de bonnes raisons ».

Du côté de Faugères, même problème, sept platanes centenaires ont été empoisonnés ces derniers jours : « Les vandales ne réfléchissent pas aux conséquences . C’est grave ce qui vient de se passer. Je n’ai jamais vu un tel comportement », déplore Philippe Bouche, le maire de la commune.

De son côté, Philippe Vidal s’est fixé un objectif : « J’ai demandé à mes équipes de replanter des arbres là où ils avaient été empoisonnés. On replantera à chaque fois des arbres avec une pousse rapide, plus volumineux, pour qu’ils aient une reprise facile et efficace ».

En attendant, cette année, plus de 100.000 euros ont été investis par le Conseil Départemental pour déraciner des arbres empoisonnés. Un phénomène que les maires, en pleine mobilisation, entendent bien endiguer.

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