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« Non à la guerre ! » : une journaliste interrompt le principal journal de télévision russe en plein direct

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Alors que la présentatrice Yekaterina Andreyeva s'est lancée dans un sujet sur les relations avec la Biélorussie, Marina Ovsyannikova a fait irruption avec une pancarte sur laquelle on peut lire "No War", "Non à la guerre".

Photo: : -/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Une journaliste a fait irruption lundi soir pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie avec une pancarte dénonçant la guerre en Ukraine, une scène rarissime dans un pays où l’information est strictement contrôlée.
L’ONG de défense des droits des manifestants OVD-Info, qui présente cette femme comme Marina Ovsiannikova, une employée de la chaîne, a rapporté qu’elle avait été arrêtée et emmenée au commissariat.
La scène s’est produite pendant le principal programme d’information du soir de la plus puissante chaîne télévisée du pays, Pervy Kanal, baptisé « Vremia » (« le temps »), un rendez-vous quotidien suivi par des millions de Russes depuis l’époque soviétique.
Alors que la célèbre présentatrice Ekaterina Andreïeva est en train de parler, Marina Ovsiannikova surgit derrière elle avec une pancarte sur laquelle on peut lire « No War », « Non à la guerre. Ne croyez pas à la propagande. Ils vous mentent ». « Les Russes sont contre la guerre », peut-on encore lire sur la pancarte sur laquelle le drapeau de l’Ukraine et celui de la Russie sont dessinés.

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Imperturbable, la présentatrice continue de parler quelques secondes pendant que la protestataire scande « non à la guerre », puis la chaîne précipite la diffusion d’un reportage sur les hôpitaux, mettant fin au direct sur le plateau.
« J’ai très honte aujourd’hui »
Dans une vidéo enregistrée préalablement et publiée par OVD-Info, Marina Ovsiannikova explique que son père étant ukrainien et sa mère russe, elle n’arrive pas « à voir les deux pays comme ennemis ».
« Malheureusement, j’ai travaillé pour Pervy Kanal ces dernières années, faisant de la propagande pour le Kremlin. J’en ai très honte aujourd’hui », dit-elle. « J’ai honte d’avoir permis que des mensonges soient diffusés à la télévision, honte d’avoir permis que le peuple russe soit ‘zombifié' », ajoute-t-elle.

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Selon l’agence de presse Tass, la jeune femme pourrait être poursuivie pour avoir « discrédité l’utilisation des forces armées russes ». Mère de 2 enfants, Marina Ovsiannikova risque 15 ans de prison.