JAPON : le Premier ministre japonais Shinzo Abe annonce sa démission pour raisons de santé

Par KATABELLA ROBERTS ET LORENZ DUCHAMPS
30 août 2020 17:59 Mis à jour: 30 août 2020 18:00

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré vendredi qu’il démissionnait à la suite d’inquiétudes concernant sa santé, ajoutant qu’il voulait également éviter de causer des problèmes au gouvernement en raison d’une aggravation d’un problème de santé chronique.

Sur un départ précipité, le dirigeant Abe affirme lors d’un point de presse vendredi : « Il est déchirant de devoir quitter mon travail avant d’avoir atteint mes objectifs »… « Face à la maladie et au traitement, ainsi qu’à la douleur du manque de force physique … j’ai décidé que je ne devrais pas rester Premier ministre alors que je ne suis plus capable de répondre avec confiance aux attentes de la population. »

Le Premier ministre Abe, dont le mandat se termine en septembre 2021, devrait continuer jusqu’à ce qu’un nouveau chef de parti soit élu et officiellement approuvé par le Parlement.

Sans successeur évident, une foule d’hommes politiques sont désireux de remplacer le Premier ministre âgé de 65 ans.

Shigeru Ishiba, un militaire de 63 ans, ancien ministre de la Défense et rival de M. Abe, est le prochain leader préféré dans les sondages des médias, bien qu’il soit moins populaire au sein du parti au pouvoir. Un ancien ministre des Affaires étrangères discret, Fumio Kishida, le ministre de la Défense Taro Kono, le chef de Cabinet Yoshihide Suga, et le ministre de la Relance économique Yasutoshi Nishimura, qui est en charge des mesures de lutte contre le virus du PCC* (Parti communiste chinois), sont largement mentionnés dans les médias japonais comme des successeurs potentiels.

Le Premier ministre Abe a travaillé à sa résidence officielle tous les jours pendant l’été pour gérer l’épidémie du virus du PCC, communément appelé coronavirus – il a dirigé la réponse du gouvernement et organisé de fréquentes conférences de presse avant et pendant l’état d’urgence qu’il a déclaré en avril.

Mais le 17 août, il a passé près de 8 heures à l’hôpital universitaire de Keio disant aux journalistes qu’il subissait des examens pour maintenir sa santé. Il est revenu pour la deuxième fois en deux semaines le 24 août, disant qu’il recevait un rapport sur les résultats des examens.

Bien qu’aucun autre détail n’ait été communiqué sur sa maladie, le chef d’État Abe souffre de la rectocolite hémorragique ou colite ulcéreuse – une maladie inflammatoire de l’intestin qui l’avait rattrapé et écourté son premier mandat en 2007.

Le secrétaire d’État Yoshihide Suga a souligné qu’il rencontrait M. Abe quotidiennement jusqu’à deux fois par jour et n’avait rien remarqué d’une mauvaise santé.

« Je le vois tous les jours et je n’ai rien remarqué de différent », a-t-il indiqué à l’époque.

Le dirigeant Abe, qui est déjà le plus ancien Premier ministre du pays, a battu lundi un record vieux d’un demi-siècle établi par son grand-oncle Eisaku Sato pour le plus long mandat consécutif en tant que Premier ministre.

Premier ministre le plus jeune de l’histoire du Japon à l’âge de 52 ans lorsqu’il a pris son poste en 2006, Shinzo Abe démissionne après seulement un an de mandat, en partie à cause d’une maladie intestinale chronique.

Après avoir quitté le pouvoir, il a indiqué qu’un médicament permettait de maîtriser le problème. Sous cette bonne nouvelle et promettant notamment de relancer l’économie japonaise, il entre à nouveau en fonction en décembre 2012, pour son deuxième mandat de Premier ministre.

La dernière apparition publique du Premier ministre a eu lieu samedi, alors qu’il a pris la parole lors d’une cérémonie célébrant le 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Considéré comme un spécialiste des questions militaires et de sécurité nationale, Shigeru Ishiba, un ancien ministre de la Défense de 63 ans, est l’un des prochains leaders favoris dans les sondages des médias, bien qu’il soit moins populaire au sein du parti au pouvoir.

Un ancien ministre des Affaires étrangères discret, Fumio Kishida, le ministre de la Défense Taro Kono, le chef de Cabinet Yoshihide Suga et le ministre de la Relance économique Yasutoshi Nishimura, le responsable chargé des mesures de lutte contre le virus du PCC, sont largement considérés par les médias japonais comme des successeurs potentiels.

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

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