JO 2024 : le wokisme en marche

Par Morgane Afif
1 janvier 2023 17:22 Mis à jour: 12 janvier 2023 20:13

Alors que la Coupe du monde de football a multiplié les appels à ne pas politiser le sport, le comité olympique Paris 2024 prend un tout autre chemin…

La liste est longue, à l’inventaire du « progrès ». On se souvient des Phryges, nouvelles mascottes de Paris 2024 dévoilées en novembre par le comité d’organisation qui ont suscité les railleries sur les réseaux sociaux. Inventées par Joachim Roncin, directeur du design de Paris 2024, leur nom fait référence au bonnet phrygien porté par les sans-culottes pendant la Révolution. Un choix éminemment politique, donc, malgré les explications de Julie Matikhine, directrice de la marque Paris 2024 qui s’est tout de même posé la question : « Quel est le symbole le plus à même de nous représenter ? Ce symbole-là, ce sont les bonnets phrygiens et ces petites mascottes sont venues mener une révolution à nos côtés : la révolution par le sport […] en référence à l’esprit français ». Le comité insiste : ce symbole, c’est celui « qui nous a amenés en tant que collectivité d’humains à accomplir des choses fondamentales qui ont parfois changé le cours de l’histoire. C’était le cas pour la Révolution française et ça va devenir à nouveau le cas avec les Jeux 2024 ». Deux effigies évidemment non genrées pour ne pas contrarier la modernité.

Paris 2024 : une certaine vision de l’Histoire

Le spot de présentation des Jeux Olympiques de 2024, composé d’une succession de très courtes vidéos qui font référence tant au sport qu’à la culture et à l’Histoire, est lui aussi ponctué de références politiques dont on ne saisit pas très bien le lien avec les Jeux. Il n’est pas anodin, par exemple, que le premier drapeau à figurer dans le montage, à la 7e seconde, ne soit ni le drapeau français, ni le drapeau olympique, mais le drapeau multicolore LGBT. Le drapeau national, lui, n’apparaît qu’au plan suivant. A la seconde 36, on voit quelques images de la manifestation du 20 novembre 1971, dite « marche internationale des femmes pour une maternité libre, pour le droit à la contraception et à l’avortement ». Puis un plan de Simone Veil à l’Assemblée nationale défendant son projet de loi sur la dépénalisation de l’avortement. Quelques secondes plus tard, nous sommes en plein mai 68 : poings levés et pavés, les projectiles de prédilection des révoltes étudiantes. La vidéo s’achève sur le slogan « Ouvrons grand les Jeux », pour des JO plus inclusifs.

La question de la « transidentité » au cœur des JO

Le terme est à la mode et le Comité international olympique (CIO) lui fait la part belle dans ses statuts, en témoigne un protocole publié en novembre 2021 au titre évocateur : « Cadre pour l’équité, l’inclusion et la non-discrimination sur la base de l’identité sexuelle et de l’intersexuation ». Le CIO précise ici que « les athlètes devront être autorisés à concourir dans la catégorie qui correspond le mieux à l’identité sexuelle dans laquelle ils se reconnaissent ». « A travers ce cadre sur l’équité, l’inclusion et la non-discrimination sur la base de l’identité sexuelle et de l’intersexuation, le CIO entend promouvoir un environnement sûr et accueillant pour tous, conformément aux principes inscrits dans la Charte olympique ». Qu’est-ce, alors, que l’ « intersexuation », terme si cher au comité ? Aussi appelée « intersexualité », elle désigne les personnes dont les caractéristiques sexuelles ne se rattachent pas aux normes traditionnelles, c’est-à-dire ne se reconnaissant pas dans la dualité masculin / féminin.

Paris 2024, c’est aussi l’engagement de Tony Estanguet, président de Paris 2024 aux côtés de l’association l’Autre Cercle, « acteur français de référence qui œuvre pour l’inclusion des personnes LGBT+ dans le monde du travail », et sa signature de la « Charte d’engagement LGBT+ ». « A travers cette signature, explique le comité d’organisation des prochains Jeux, Paris 2024 s’engage à adopter des pratiques exemplaires en matière de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou de genre et à assurer un environnement de travail inclusif aux lesbiennes, gay, bisexuelles ou transgenres au sein de ses équipes, près de 4 000 personnes d’ici 2024 et 70 000 volontaires pour les Jeux Olympiques et Paralympiques ». Une nouvelle forme de discrimination positive, donc, basée cette fois sur les préférences sexuelles des candidats à l’emploi.

Article écrit par Morgane Afif, avec l’aimable autorisation de l’IREF

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

 

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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