La moitié des piqûres de tiques se sont produites dans les jardins au printemps 2020, les autorités sanitaires alertent

Par Emmanuelle Bourdy
2 mai 2021 05:39 Mis à jour: 2 mai 2023 20:22

Même si nos esprits sont focalisés sur le coronavirus, les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme sur la présence des tiques en France. Ces petites bêtes, à l’origine de la maladie de Lyme, peuvent rendre nos promenades champêtres un peu moins insouciantes. Mais ne vous y trompez pas, les tiques peuplent aussi bien nos forêts que nos jardins.

Les scientifiques de l’INRAE (l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), mettent en garde sur les piqûres de tiques, aussi bien dans les bois, que dans les champs, sans oublier nos jardins privés. De plus, les régions les plus touchées sont principalement le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, l’Auvergne Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine.

Le confinement a permis de mettre en lumière le fait qu’au printemps 2020, « la moitié des piqûres de tiques se sont produites dans les jardins », expliquait Marie Dupin sur RMC ce 29 avril. En effet, « alors qu’entre 2017 et 2019, 28 % des personnes avaient déclaré s’être fait piquer dans un jardin privé en France, le taux de déclaration des piqûres dans ce lieu s’est élevé à 47 % entre mars et avril 2020 », révèle le bilan du programme de recherche participative Citique, coordonné par l’INRAE, et réalisé sur les agents infectieux de cet acarien, dans le cadre d’un programme de recherche participatif.

Quoi qu’il en soit, il faut rester vigilant, « même pendant un pique-nique, pendant un barbecue ou une sieste sur la pelouse, des moments où, a priori, on ne se méfie pas alors qu’il faudrait être très prudent », poursuit Marie Dupin. Car cette petite bête, si elle est porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi sensu lato, peut transmettre à l’homme la maladie de Lyme. Les symptômes de cette maladie peuvent être divers, allant d’une grosse fatigue à des atteintes cardiaques ou neurologiques, voire même des paralysies.

De plus, sur « plus de 2 500 tiques analysées », environ 30 % d’entre elles sont porteuses d’un agent infectieux. Dans ce pourcentage, « 15 % des tiques qui piquent les êtres humains étaient porteuses de [la] bactérie » Borrelia burgdorferi sensu lato et « 14 % étaient porteuses d’un autre agent pathogène, potentiellement dangereux pour la santé humaine et animale », indique encore l’INRAE.

Mais devant le risque important de contracter la maladie de Lyme, il est nécessaire de prendre certaines mesures. La première est de bien vérifier si une tique ne vous a pas piqué, y compris au niveau du cuir chevelu et des parties intimes. Et si une tique s’est accrochée à votre peau, il faut immédiatement l’enlever avec une pince à tique (mais surtout pas avec une pince à épiler). Il est vivement conseillé de consulter un médecin si, dans les semaines qui suivent la morsure, on observe une plaque rouge qui s’étend de manière circulaire en ayant pour point de départ le site de morsure. Dans ce cas, une prise de sang permettra de dépister s’il y a présence de la maladie de Lyme.

En amont, il est recommandé de mettre un produit répulsif et de porter des vêtements qui recouvrent les jambes et les bras. En cas de piqûre, il est également recommandé de le signaler à Citique, via l’application gratuite « Signalement TIQUE ». Cette application permet de cartographier les risques de piqûres de tiques en France, dans le cadre du premier plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques.

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