La plainte d’Hélène Darras contre Gérard Depardieu classée pour prescription

Par Vincent Solacroup
22 janvier 2024 15:00 Mis à jour: 22 janvier 2024 15:01

La plainte de la comédienne Hélène Darras, qui accusait l’acteur Gérard Depardieu de l’avoir agressée sexuellement lors d’un tournage de film en 2007, a été classée fin décembre pour prescription, a indiqué lundi le parquet de Paris, confirmant une information de RTL.

La plainte date du 10 septembre. La comédienne, qui avait déjà témoigné devant la justice et dans Mediapart, a ainsi « voulu répondre à la défense qui minimise nos dénonciations en disant que ce ne sont ‘que’ des témoignages », avait-elle expliqué début décembre à l’AFP, faisant allusion aux multiples accusations parues dans la presse contre Gérard Depardieu, qui conteste.

« J’ai mis un an à passer du témoignage à la plainte », avait-elle aussi confié. « Passer la porte du commissariat, dire à un policier qu’on vous a touché les parties intimes, ce n’est pas évident, ça prend du temps d’y réfléchir », a-t-elle ajouté.

Le magazine d’investigation « Complément d’enquête » (France 2) avait révélé la plainte de Mme Darras, qui y livrait son récit : pendant le tournage, Gérard Depardieu « passe sa main sur mes hanches, sur mes fesses » puis « me dit carrément : ‘Est-ce que tu veux monter dans ma loge ?’ ». L’actrice lui dit « non » mais « ça ne change rien », affirme-t-elle : « Entre les prises, il va continuer à me peloter. »

Hélène Darras n’était pas joignable dans l’immédiat. Les avocats du géant du cinéma français non plus.

Gérard Depardieu mis en examen le 16 décembre dernier

Dans un dossier distinct, Gérard Depardieu a été mis en examen à Paris le 16 décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles après une plainte d’une autre comédienne, Charlotte Arnould, qui a dénoncé fin août 2018 deux viols au domicile parisien de l’acteur.

L’avocate de Mme Arnould, Me Carine Durrieu-Diebolt, a récemment écrit au parquet de Paris pour lui demander d’analyser le reportage de « Complément d’enquête », selon le ministère public confirmant BFM TV. L’avocate estime que les propos tenus par M. Depardieu devant la caméra sont susceptibles de revêtir une qualification pénale, ce que le parquet analyse actuellement.

Dans le viseur : une vidéo inédite tournée en 2018 lors d’un voyage avec l’écrivain Yann Moix en Corée du Nord, où l’on entend Gérard Depardieu faire des gestes et des bruits de gorge mimant l’acte sexuel et tenir des propos qui ont choqué. Néanmoins, cette vidéo et les pratiques utilisées par « Complément d’enquête » sont fortement décriées. Dans l’émission Touche pas à mon poste (TPMP), le jeudi 7 décembre, Éric Naulleau a avancé que le producteur du film consacré à l’acteur de 74 ans et tourné en Corée du Nord en 2018, s’avérait être un faux projet dont le seul but était de piéger Gérard Depardieu. À son tour, le vendredi 8 décembre, Yann Moix a déclaré dans TPMP que ces images lui ont été volées. Il a d’abord expliqué que les « blagues insupportables et inadmissibles » de Gérard Depardieu ne représentaient que « 1 ou 2% de la texture d’une journée ». Il a encore dit avoir perçu de l’acteur lors de ce tournage un homme « attentif aux autres », excepté « les moments où il se lâche complètement ». « C’est un film dont je regrette qu’on m’ait volé les images », a-t-il ensuite lancé, mentionnant au passage que ce film « magnifique » lui a demandé beaucoup de « temps » et « d’énergie ».

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