La plus grande machine à tuer de l’histoire de l’humanité

Les régimes communistes sont toujours meurtriers, mais la Chine communiste a atteint un niveau de massacres véritablement insensé

Par Steven W. Mosher
3 septembre 2023 11:33 Mis à jour: 3 septembre 2023 11:39

On pourrait remplir une bibliothèque de livres sur les multiples souffrances et morts causées par le siècle sanglant que le communisme a traversé. La section consacrée aux assassinats et aux massacres perpétrés par le Parti communiste chinois (PCC) sur le peuple chinois nécessiterait une aile entière.

Le livre noir du communisme, publié en 1997 par les Éditions Robert Laffont, résume bien l’ensemble du carnage. L’un des auteurs, Stéphane Courtois, a estimé que le nombre total de victimes du communisme au 20e siècle approchait les 100 millions. La Chine est en tête de liste avec 65 millions de morts.

• Chine : 65 millions de morts

• URSS : 20 millions de morts

• Corée du Nord : 2 millions de morts

• Cambodge : 2 millions de morts

• Vietnam : 1 million de morts

• Europe de l’Est : 1 million de morts

• Afrique : 1,7 million de morts

• Afghanistan : 1,5 million de morts

• Amérique latine : 150.000 morts

Pour M. Courtois, « les régimes communistes ont fait de la criminalité de masse un véritable système gouvernemental ». En d’autres termes, ces régimes sont devenus des organisations criminelles par leur nature même, des assemblées de voyous qui terrorisaient régulièrement les populations dont ils avaient la charge pour les maintenir dans la peur et la docilité.

Ces régimes étaient et sont toujours dirigés par des hommes violents sans foi ni loi – Lénine, Staline, Pol Pot et les Kim de Corée du Nord – qui ont tué sans raison, avec violence et sans aucun respect pour la vie humaine. Cependant, aucun de ces meurtriers de masse, ni même tous réunis, n’est en mesure de rivaliser avec les crimes commis par Mao Zedong et le PCC à l’encontre du peuple chinois.

Mao passait ses journées à inventer de nouveaux moyens pour terroriser le peuple chinois afin qu’il obéisse aux dictats de son idéologie – des moyens qui impliquaient invariablement la stigmatisation, la torture et l’exécution d’un grand nombre de personnes. La machine à tuer communiste qu’il a mise en œuvre s’est frayé un chemin au sein de la population.

L’idée que deux tiers du total des victimes du communisme sont morts aux mains de cette organisation criminelle dénommée « Parti communiste chinois » est déjà terrifiante. Mais 40 ans d’étude du régime chinois m’ont convaincu que le nombre de 65 millions donné dans le Livre noir est en fait sous-estimé. D’autres sont du même avis. Jung Chang et Jon Halliday, dans leur livre brillamment documenté Mao : The Unknown Story (Mao : l’histoire inconnue), avancent le nombre de plus de 70 millions de morts imputables à Mao pendant la période où il était au pouvoir.

Mais je pense que ce nombre est encore plus élevé, non seulement parce que le massacre s’est poursuivi depuis que Mao a rejoint Karl Marx en 1976. Il faut ajouter à cette liste deux campagnes majeures, qui ont fait chacune des dizaines de millions de victimes supplémentaires.

Cancel Culture : Image reformatée d’une affiche chinoise de l’année 1966 montrant comment traiter le soi-disant ennemi du peuple pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne. (Jean Vincent/AFP/Getty Images)

Le premier grand ajout à ce nombre concerne les 45 millions de Chinois, voire plus, qui sont morts de faim sous le joug communiste entre 1960 et 1962, au cours de la pire famine de l’histoire de l’humanité. Le professeur Frank DiKötter, auteur de Mao’s Great Famine : The History of China’s Most Devastating Catastrophe, 1958-1962 (La Grande Famine de Mao : l’histoire de la catastrophe la plus dévastatrice de Chine), estime que le nombre réel pourrait être supérieur à 50 millions.

Le deuxième nombre, encore plus important, correspond aux 400 millions de petites victimes, nées ou à naître, de la politique de l’enfant unique menée depuis longtemps par le régime chinois ; une politique dont Mao était le parrain idéologique.

Seul Dieu connaît le nombre exact de victimes tuées par le PCC, mais d’après mes calculs, ce nombre avoisinerait les 500 millions – une boucherie d’une ampleur véritablement insensée.

Une grande partie de ces massacres – mais pas tous – peut être attribuée au caractère de l’homme qui a dirigé le PCC pendant plus de 40 ans. Si l’on additionne les années pendant lesquelles Vladimir Lénine (1917-1924) et Joseph Staline (1924-1953) ont gouverné l’Union soviétique, cela ne correspond toujours pas à la période pendant laquelle Mao a contrôlé le PCC, de 1935 à 1976.

Le règne de Mao, qui a duré 41 ans, s’est révélé être une longue série de massacres, la plupart d’entre eux perpétrés sur ses ordres directs. « Le communisme n’est pas l’amour, » a-t-il dit un jour. « Le communisme est un marteau que nous utilisons pour détruire l’ennemi. »

Mao a lancé certaines des premières campagnes de terreur du PCC, menées dans les « zones rouges » qu’il contrôlait dans les années 1930. Dans les années qui ont suivi, pendant la guerre civile chinoise, il a provoqué la mort de millions de civils.

En outre, dans les années 1950 et 1960, après avoir conquis toute la Chine, il a mené à plusieurs reprises des campagnes sanglantes destinées à cibler, isoler et détruire différentes composantes de la société chinoise. Il a agi ainsi non seulement pour éliminer l’opposition potentielle, mais aussi, comme il l’a librement admis, pour terroriser le reste de la population et la contraindre à une obéissance sans faille.

L’utilisation de la terreur comme outil de contrôle politique se poursuit en Chine jusqu’à aujourd’hui. On peut voir le fantôme de Mao à l’œuvre dans les attaques génocidaires contre les Ouïghours, la persécution du mouvement spirituel Falun Gong et les confinements insensés de provinces entières imposés par le Covid-19.

Le système communiste créé par Mao en Chine – inspiré par Marx, armé par Lénine et exporté en Chine par Staline – continue de dévorer un grand nombre de victimes. Il s’agit d’une organisation criminelle qui, à l’instar de son principal géniteur, tue volontairement, violemment et sans aucun respect pour la vie humaine.

Parfois, ce système meurtrier tue rapidement, comme lorsque les manifestants de la place Tiananmen ont été abattus dans les rues de la capitale chinoise. D’autres fois, comme avec la politique de l’enfant unique qui dure depuis près de quatre décennies, il tue à petit feu.

Mais il tue tout de même. C’est la nature même de la bête.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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